
Que ce soit comme chroniqueuse dans « Piquantes » sur Téva, dans des séries comme « Master Crimes » sur TF1 et « Clean » sur M6 ou seule en scène, comme ce sera le cas les 6 et 7 juin au Spotlight à Lille, Thaïs Vauquières déverse son humour, son sens de la répartie et sa bonne humeur sur différents terrains de jeu. «C’est intéressant d’aller expérimenter différentes choses, d’autant que ça se répond de l’un à l’autre, assure-t-elle. Réaliser des chroniques, ça crée une gymnastique d’écriture et ça aide à trouver son style ; j’ai fait la voix off d’une télé-réalité « Dix couples parfaits », ça m’a appris à appuyer sur certains mots ; les séries, ça permet de développer dans la durée des personnages alors que sur scène, il n’existe que quelques minutes. Tout ça, c’est créatif, ça fait bosser l’imagination. »
Pour construire son nouveau spectacle « Fille de joie », la jeune femme n’a toutefois pas eu à chercher bien loin : « L’action se passe dans ma cuisine. J’ai invité ma famille à manger mais elle tarde à arriver, je me mets à picoler en attendant et je parle. Le thème, c’est donc les repas de famille, un sujet où on parvient tous à se retrouver, précise-t-elle. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu vraiment besoin d’aller puiser des exemples ailleurs, je remercie ma propre famille de m’offrir régulièrement des anecdotes que je peux placer dans mes spectacles. Mon père est chaman ce n’est déjà pas banal »
Pour Thaïs, « le repas de famille, c’est comme le dépistage de la prostate, c’est obligatoire une fois par an mais ça touche un point sensible » Tout le monde en prend pour son grade, un vrai régal pour la comédienne qui au-delà du stand-up adore aussi camper des personnages. « J’essaie de trouver un équilibre entre les deux et, surtout, le plus important, de ne pas perdre le rythme », confie-t-elle.
Dans un milieu toujours plus concurrentiel, la comédienne assure ne pas trop se préoccuper de ce que proposent les autres : « Je regarde un peu ce que font les ami(e)s mais je ne suis pas tout ce qui se fait, indique-t-elle. Je pars de toute façon du postulat que si on parle de soi, on ne peut pas être quelqu’un d’autre et on ne risque donc pas de dire les mêmes choses. »
Thaïs Vauquières en spectacle dans « Fille de joie », le vendredi 6 juin et samedi 7 juin (19 h) au Spotlight à Lille.