Début septembre, Sopico était venu faire découvrir son univers en mode guitare-voix dans un décor inhabituel, celui de la rentrée littéraire de la Fnac, organisée au musée de la piscine à Roubaix. Il avait eu l’occasion d’offrir à un public qui ne lui était pas acquis un mixte entre les morceaux de son troisième album « Nuages » et d’autres du dernier né « Volez-moi ».
Ce mercredi, toujours à Roubaix mais dans une salle, La Cave aux Poètes, cette fois dédiée à la musique, il sera en terrain conquis avec des fans venus spécialement pour lui et pour écouter cet album, fruit de trois années et demi de création entre Paris et Rouen. « J’ai commencé à l’écrire en sortant d’une grosse tournée d’une centaine de dates. Cet album est une synthèse, ça raconte mes peurs mais aussi mes ambitions, cette envie permanente de faire de la musique. »
Un album bien plus personnel même si Sopico reconnaît que la mise à nu n’est pas évidente à réaliser : « ça peut me mettre dans des impasses émotionnelles, confie-t-il. Je suis assez pudique, je ne raconte pas grand-chose sur ma vie personnelle mais j’essaie plutôt de raconter ce que je ressens, de parler des sentiments qui sont propres à chacun mais qui ont une part d’universalité. »
Ravi que la musique urbaine soit de plus en plus reconnue, Sopico goûte avec beaucoup de prudence à la notoriété acquise au fil des albums : « Réussir à se développer, toucher un nouveau public, être sollicité par les médias , c’est compliqué et ça n’arrive pas au début mais quand on prend conscience les choses changent, je pense, qu’il faut impérativement garder le point de départ en tête, c’est ce qui permet de rester dans des rapports de narration sincères, estime-t-il. Ça nécessite d’avoir la capacité de se souvenir d’où l’on vient et celle de se projeter là où on veut aller »
Son avenir, il l’imagine toujours dans l’écriture de chansons bien sûr mais peut-être aussi un jour de romans. Après une expérience d’acteur dans le cadre d’une série pour Netflix « The Eddy », de Damien Chazelle, il s’imagine aussi volontiers derrière la caméra : « C’est ma base, j’ai suivi une formation de chef opérateur, précise-t-il. J’ai appris à capter les images, à monter la lumière maintenant est-ce que je passerai le cap ? Je ne sais pas.»
Sopico est en concert ce mercredi 17 décembre(20 h) à La Cave aux Poètes à Roubaix.