Alternant entre les concerts, sa pièce de théâtre et ses chroniques radio, Oldelaf, de son vrai nom Olivier Delafosse multiplie les challenges et c’est avec un véritable plaisir qu’il sera ce jeudi 16 novembre sur la scène du théâtre Charcot pour célébrer, avec un peu de retard, les dix ans de l’album Le monde est beau et surtout de la chanson culte, La tristitude, qui l’a fait connaître, en 2011, auprès du grand public.
Les festivités étaient programmées pour 2021 mais la pandémie de Covid est passée par là. « J’ai fait une tournée d’une date à guichets fermés puis les guichets ont fermé et je n’ai plus fait de dates », glisse-t-il, aujourd’hui, avec autant d’ironie que de dépit. « Cette épreuve là a été dure car je venais d’accoucher d’un album très important pour moi, enchaîne-t-il. On a été confronté à ce que l’on n’attendait pas, il a fallu vivre avec de nouvelles règles. J’ai entendu des choses moches du genre, « tant pis pour cet album, tu en feras un autre » mais je me suis battu, même si la tournée est venue sur le tard, je voulais le défendre, le porter vers le haut. Et pour le coup, les gens ont été au rendez-vous ».
Et si on lui parle encore presque tous les jours de La tristitude, Oldelaf ne s’en lasse pas : « ça n’a jamais été pénible, c’est même cool d’être connu pour une chanson. Il y a des gens heureusement qui aiment autant d’autres chansons mais ils ont connu le projet avec celle-là. Ce qui m’ennuie un peu, c’est quand on me réduit à ça, quand je suis invité sur une émission et qu’on veut absolument que je la chante alors que j’ai parfois une chanson plus adaptée au thème du jour. »
L’artiste a-t-il essayé de décortiquer ce succès ? « Oui on cherche forcément à comprendre mais je ne peux pas réussir à reproduire à mon échelle. C’est compliqué quand on veut faire un buzz, il y a une alchimie qui nous dépasse. »
Oldelaf est déjà à l’écriture d’un nouvel album, « Saint-Valentin » avec l’amour, sous toutes ses formes, comme fil directeur pour une sortie prévue en 2024. Le public marcquois aura ainsi la primeur de quelques titres au milieu de tous ceux du répertoire de l’artiste qui ont marqué sa première décennie de carrière.
En parallèle, il brille aussi au théâtre avec Arnaud Joyet dans une pièce initialement baptisée ‘Traqueurs de nazis » puis « La grande traque » et, enfin, depuis peu « Opération Breitzel ».
« On a été ennuyés par plusieurs choses sur les réseaux, ce qui nous a profondément déprimés car nous sommes en plus du bon côté de la barrière que c’est un spectacle d’humour pas pour passer un message politique, s’agace-t-il. On essaie de traquer des nazis en chansons, par le biais de différentes aventures. Le spectacle fonctionne très bien et il n’y a pas une question qui se pose pour les gens présents dans la salle. »
Ravi de varier les plaisirs, de changer de peau, de règles du jeu, Oldelaf entend bien s’attacher à conserver plusieurs cordes à son arc le plus longtemps possible. « Je continue d’apprendre, Il y a plein de choses que j’ai envie de faire, ça m’éclate mais mon temps n’est hélas pas extensible. »
Oldelaf sera en concert au théâtre Charcot de Marcq-en-Baroeul ce jeudi 16 novembre (20 h). Il jouera également sa pièce « Opération breitzel » le 24 janvier (20 h) à Béthune.
Photos Franck Loriou.