Tout comme Ophélie Meunier, Mat Bastard a animé le mercato radiophonique de la rentrée en rejoignant les effectifs de RTL2. L’artiste avait été, rappelons-le, découvert par le grand public au début des années 2010, au sein du groupe nordiste Skip the Use , grâce notamment au titre « Ghost », issu de « Can be late », un premier album qui fut d’ailleurs récompensé d’une victoire de la musique en 2013.
Depuis le groupe s’est séparé (2016) puis reformé (2019) et son leader, Mat Bastard s’est autorisé quelques escapades en solo. Il a surtout, tout au long de sa carrière, croisé des artistes qui ne bénéficiaient pas de l’audience qu’ils méritaient et c’est pour tenter de remédier à cette injustice qu’il a accepté d’animer chaque dimanche soir (21 h) l’émission « Bastard Songs » sur RTL2.
« Au travers de mes tournées ou de mes divagations sur internet, j’ai vu des choses géniales et je me suis dit qu’il fallait que plus de monde sache que ça existe, précise-t-il. L’idée de cette émission c’est donc de mettre en avant des artistes ou des groupes qui sont en dessous des radars. »
Des talents méconnus mais pas forcément confidentiels : « Ce sont parfois des gens qui ont des grosses communautés fans mais qui ne sont jamais mis dans les playlists, alors que la radio doit redevenir un média curateur, insiste-t-il. RTL2 est l’un de mes partenaires de longue date, c’était bien de faire ça avec eux. Rendre un peu la pareille dans le monde de la musique, c’est un projet auquel je pensais depuis un moment. »
Pendant une heure, Mat Bastard proposera donc ses coups de cœur. « Il pourra arriver que je reçoive des gens en plateau, comme par exemple des organisateurs de festivals indépendants, mais ce sera surtout des playlists », poursuit-il.
En ce qui concerne le prochain album de Skip the Use, le chanteur reste, en revanche, discret : « Il n’y a pas d’échéance, tout ce que je peux dire c’est que ça avance, ça commence à prendre forme. On s’est arrêtés pendant deux ans et demi pour prendre le temps de préparer quelque chose de 2.0, on veut que ce soit très fort donc on ne reviendra pas tant qu’on ne considérera pas qu’on tient un truc de fou. »