Véritable pépinière de jeunes talents de l’humour, le Spotlight de Lille voit éclore et grandir pas mal de pépites. Léo Hardt en fait indéniablement partie et il figure d’ailleurs ce vendredi (19 h) au programme du premier festival organisé par la structure.
Une édition lancée mardi par Thomas Deseur et qui se poursuit pendant une dizaine de jours avec Gérémy Credeville (17-18 novembre), Alexis Tramoni (17-18/11), Vincent Coche (18/11), Laurent Baffie (20/11), Alex Ramires (22 au 25/11) ou encore Florence Mendez (23/11), attendus pour certains sur la scène du Spotlight, pour d’autres sur celle du Sébastopol.
Natif d’Avignon, parti très jeune (5 ans) en Martinique, Léo Hardt sera, lui, au Spotlight comme à la maison. Arrivé sur Lille à l’âge d’entrer au collège, sa vocation d’humoriste est née dans le Nord et a pris forme avec une victoire sur un tremplin organisé justement dans cette même salle , il y a dix ans.
Très vite, le jeune homme est ensuite allé s’essayer au théâtre et au cinéma avant de partir vivre à l’étranger. Passé par l’Allemagne, l’Espagne et l’Irlande, il a surtout posé durablement ses bagages au Quebéc où un humoriste local, Reda Saoui, l’a poussé à remonter sur scène et à faire du stand up. « Notre travail est aussi d’analyser le monde autour de nous et en ce sens tous mes voyages ont été très enrichissants, assure-t-il. Ils permettent de prendre du recul sur le monde dans lequel on vit, de remettre en cause certaines certitudes. Le Québec c’est un autre univers qui m’a également nourri. »
Fan de Pierre Desproges, Léo Hardt a néanmoins surtout des références anglo-saxonnes comme John Mulaney et Marc Maron. Dans son spectacle, « L’écorché mou », qu’il jouera, une nouvelle fois, ce vendredi 17 novembre au Spotlight, il offre au public son regard sur la vie, sur la déconstruction. Tantôt tendre, tantôt grinçant, il a le verbe facile et propose une belle galerie de personnages.
Très focalisé sur le stand up, il assure ne pas trop penser au cinéma. Le théâtre pourrait, en revanche, le séduire « si un beau projet venait à se présenter ». En parallèle de ses spectacles, il est également dans l’écriture d’un spectacle pour enfants : « Le château abandonné ».
Léo Hardt est au Spotlight à Lille ce vendredi 17 novembre (19 h) et le mercredi 20 décembre (21 h). Il sera aussi au Pont de singes à Arras le 20 novembre.