Si le nom de David Copperfield n’évoque peut-être pas grand-chose aux jeunes générations, les quadragénaires et plus auront forcément le sourire aux lèvres en repensant à ces soirées de jeunesse où, ébahis, ils le regardaient devant le petit écran faire disparaître un avion, la Tour Eiffel ou même la Statue de Liberté.
Originaire de la métropole lilloise, Antoine Leroux faisait partie de ces enfants qui ont rêvé avec le magicien américain dont les shows étaient régulièrement diffusés à la télévision française. Le gamin qu’il était ne se doutait sûrement pas que des décennies plus tard, il aurait encore l’occasion d’aller l’admirer : « Quand j’ai l’occasion d’aller aux états-Unis, je vais voir David Copperfield en spectacle, ça reste l’une des dernières pop stars. Je l’adorais quand j’étais petit et et à l’époque il était vraiment très novateur. »
Antoine Leroux n’imaginait sûrement pas davantage qu’il susciterait, lui aussi, la fascination de millions de téléspectateurs avec ses tours de close up et de mentalisme dans l’émission d’Arthur sur TF1 Vendredi tout est permis.
Magicien professionnel depuis 2008, il a fait l’essentiel de sa carrière dans des spectacles privés pour des entreprises mais depuis bientôt deux ans, il s’est également lancé face au grand public sur scène. « C’est grâce à Isabelle, la sœur d’Erick Baert, qui gérait la programmation du Spotlight. Elle avait incité son frère à franchir le cap, ce qu’il a fait avec un énorme succès, et elle m’a conseillé d’en faire autant en me proposant un créneau en août 2022. »
Accompagné par Surmesuresproductions qui s’occupe aussi d’artistes comme Gérémy Crédeville, Thomas Deseur ou Léo Hardt, il a, depuis, réécrit et peaufiné un peu son spectacle « Destinations » où il mêle magie traditionnelle, du close-up, où il fait apprécier son habileté, et une partie plus futuriste en évoquant l’intelligence artificielle, le tout saupoudré de mentalisme et d’une dose d’humour. « Je joue environ une fois par mois au Spotlight et je tourne un peu partout en France, le bouche à oreille fonctionne plutôt bien », se réjouit-il.
Le succès est au rendez-vous mais l’artiste continue, tout de même, en parallèle, son activité en entreprise, qui lui a déjà permis de voyager partout dans le monde (Dubaï, Japon, Etats-Unis…) grâce à ses contrats avec quelques grandes marques internationales.
« Les deux mondes sont complémentaires, précise-t-il. Sur scène, il faut être bon mais les gens ont choisi de venir vous voir alors qu’en entreprise, ils ne sont pas là pour vous, il faut aller les chercher, les capter. Souvent, quand je suis en entreprise, on me demande si j’ai des spectacles que les gens peuvent venir voir en famille et, inversement, il arrive lors de spectacles que certaines personnes me sollicitent pour leurs entreprises. »
Ses passages en télévision, que les gens peuvent revoir sur internet, ont évidemment contribué à développer sa notoriété. Ils lui ont aussi permis de côtoyer des collègues qu’il admire comme le Valenciennois Viktor Vincent, « un spectacle de mentalisme où l’on est comme dans un film avec un gros travail de mise en scène » ou encore Gus, « un illusionniste qui a su se créer un vrai personnage et qui possède une énergie incroyable ». Sur scène Antoine Leroux est, lui, en train de tracer son chemin, embarquant son public dans un voyage enchanté.
Antoine Leroux est en spectacle au Spotlight de Lille ce samedi 4 mai (19 h) et le 29 juin (19 h). Il sera aussi au pont de singes à Arras le dimanche 12 mai (17 h).