La tendresse de Denis Podalydès pour Falstaff

15/05/2023 | Actualités, Concerts, Musique

Denis Podalydès a mis en scène cette nouvelle version de Falstaff. @Photo Simon Gosselin

Depuis une douzaine de jours, l’opéra de Lille accueille Falstaff, l’une des dernières œuvres de Verdi, dont la direction musicale a été confiée au chef d’orchestre italien Antonello Allemandi et la mise en scène au comédien et scénariste de la comédie française, Denis Podalydès.

«  C’est un opéra très étrange par sa grandeur comique, sa théâtralité, estime-t-il. Le sérieux s’infiltre dans la bouffonnerie, le grotesque se glisse dans le tragique comme un ruban de Môbius, ça ne cesse de tourner et de se retourner. » Denis Podalydès a ainsi décidé de situer son action dans un hôpital ancien, où Falstaff est un malade comme les autres : « Un lieu de maladie et de mort pour une action comique », sourit-il.

Séduit par la version cinématographique des années 1960 d’Orson Welles, « qui en avait fait un personnage démesurément gros, une sorte de sphère », Denis Podalydès a choisi d’aller moins loin dans les apparences physiques : « J’ai vite envisagé un Falstaff également assez épais mais quand même réaliste, en ayant la volonté de lui donner autant de volume que de grâce », confie-t-il.

L’homme ne cache pas une certaine tendresse pour son personnage principal : « Falstaff est à la fois un être massif, un ogre, un coureur de jupons mais aussi quelqu’un de raffiné, cultivé, maniant une langue merveilleuse, assure-t-il. Il est en fait le creuset de toutes les contradictions : la grâce et la graisse, l’art et le lard, le verbe ciselé et la masse protubérante, l’excès boulimique et la mesure spirituelle. »

Le metteur en scène évoque même « un vieil homme très émouvant », alors que son personnage est la cible de deux pièges, deux faux rendez-vous galant où il évite de peu la noyade, pour le premier, mais pas les coups, pour le deuxième. « Il a commis l’erreur d’écrire deux lettres d’amour en même temps à deux femmes qui sont amies et qui sont choquées par cette boursoufflure d’orgueil, rappelle-t-il. On pourrait voir en lui une sorte d’Harvey Weinstein mais il est en fait immensément sympathique. »

Falstaff est encore à l’affiche de l’Opéra de Lille,  les 16 mai (20 h), 19 mai (20 h), 22 mai (20 h) et 24 mai (20 h). Billetterie aux guichets, rue Léon Trulin à Lille, par téléphone au 03 62 21 21 21 ou par internet https://billetterie.opera-lille.fr

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