
Le groupe François and the Atlas Mountains sera le jeudi 17 avril à l’Aéronef pour défendre les titres de son dernier album Âge fleuve, sorti fin janvier. Une date importante pour le leader François Marry…
François, vous êtes visiblement un grand voyageur. Est-ce que ça nourrit votre inspiration musicale ?
« Probablement. Je suis aussi très créatif quand je m’ennuie mais je pense que le fait d’aller voir ailleurs permet d’universaliser son propos. »
Est-ce aussi ce goût du mouvement qui vous pousse à ne pas vouloir être mis dans une case, à ne pas définir votre registre musical ?
« Oui mais je sais que c’est à double tranchant car c’est presque une aide et un outil d’être facilement identifiable. Cela dit, j’’aime la curiosité musicale et artistique, je suis très fan de plein de choses et on a donc du mal à cibler mon registre. »
Votre dernier album a mis du temps à maturer, 4 ans je crois, c’est inhabituel chez vous. Comment l’expliquez-vous ?
« C’est vrai qu’avant j’étais sur un rythme assez soutenu, J’avais l’impression qu’avoir une logique de rythme de sortie d’album avait du sens à l’époque. C’était une façon d’appréhender la sortie d’un album avec le label, le tourneur mais la crise Covid a révolutionné la façon dont on est connecté les uns aux autres. Je ressens vraiment qu’il y a un avant et un après dans le paysage musical. »
Vous avez fait appel sur cet album à plusieurs artistes comme Guillaume De Pourquery, Malik Djoudi, Rozy Plain pour des feats, ça signifie que la musique est de plus en plus une aventure collective pour vous après quelques expériences en solo ?
« Ce sont des collaborations qui se sont faites naturellement, des musiciens que je connais depuis longtemps. Quand j’ai eu envie d’ouvrir l’éventail des sons de l’album, je me suis tourné vers eux de manière plutôt intuitive. Thomas est solaire solaire, on avait échangé avec Malik, sa voix aigue et haut perchée. Enfin avec Rozy, on a partagé un moment de vie assez long, il était légitime de travailler avec elle sur le thème du souvenir. Le délire un peu solo, c’est surtout sur des projets un peu parallèles. François and the Atlas Mountains, c’est projet collaboratif, amené à être vécu ensemble sur scène, c’est primordial et c’est pour ça que j’ai choisi la musique plutôt que l’écriture et le dessin, des disciplines que j’aime bien mais ce que je préfère c’est partager des aventures avec les autres. »
On vous verra bientôt sur la scène de l’Aéronef à Lille, une région que vous connaissez bien…
« J’ai été plusieurs fois accueilli par le Grand Mix en résidence , je suis passé par l’Aéronef sur la dernière tournée mais j’ai aussi des liens familiaux à Lille, qui est aussi la ville de mon tourneur A gauche de la lune. C’est donc une date que j’attends un petit peu. Venez nombreux. »
François and the Atlas mountains, jeudi 17 avril (20 h) à l’Aéronef à Lille. Tarif : 5 à 8 €.