

On a tous des chansons qui ont accompagné nos vies, que l’on relie à différents événements heureux, festifs, émouvants ou tristes. En se promenant sur la plage de Cabourg, il y a quelques années, la comédienne et chanteuse Elisa Tovati a commencé à fredonner « chabadabada, chabadaba… », la musique tirée du film « Un homme et une femme » de Claude Lelouch. « ça a été le déclic, sourit-elle. On m’a souvent dit que j’étais assise entre deux chaises, entre ma passion pour la musique et celle pour le cinéma. J’ai alors pensé que ça pourrait être sympa d’aller chercher mes madeleines de Proust, les musiques de mes films cultes. »
Le plus dur fut évidemment de faire une sélection pour n’en retenir que dix-sept : « J’ai mis un temps infini à choisir, ça a été un vrai casse-tête, avoue-t-elle. Je rêve tellement que l’album fonctionne pour pouvoir faire un tome 2. »
Dans cet opus, réalisé par Régis Ceccarelli, avec le label Jo and Co, Elisa Tovati a cherché à varier les films populaires et les films d’auteurs et à réserver quelques surprises en optant, par exemple, pour la reprise de Top Gun, « Le bleu des regrets » qu’avait sortie à l’époque Gérard Lenorman ; pour « la version dingue » de Mireille Mathieu de « Love Story » ou encore en optant pour une variation en Français de « Alabina », l’une des musiques phares du film « La vérité si je mens », où l’actrice avait gagné une vraie notoriété populaire grâce à son personnage de Chochana Boutboul.
« Je ne voulais pas me contenter de faire du copier-coller, j’avais envie de surprendre les gens, qu’ils prennent plaisir à redécouvrir certains titres », précise-t-elle. Parmi ses incontournables, « La chanson d’Hélène » tirée du film « Les choses de la vie » de Claude Sautet, qu’elle a repris dans un duo avec Marc Lavoine : « C’est ma chanson préférée, elle m’a beaucoup marquée et, en plus, elle était interprétée par mon idole Romy Schneider », précise-t-elle.
D ‘autres titres font échos à ses émois d’adolescentes comme « Reality », la chanson culte de « La Boum » ou encore « Diabolo Menthe » d’Yves Simon. Certains mêlent vie privée et vie professionnelle comme « Elisa » : « Je me suis appelée Elisa grâce à la chanson de Gainsbourg, confie-t-elle. Et l’un de mes premiers castings au cinéma a été pour le « Elisa » de Jean Becker avec Vanessa Paradis. J’étais allée assez loin même si je n’avais finalement pas été prise. C’est une aventure qui avait compté pour moi. »
Alors forcément à l’écouter parler, on se dit qu’Elisa Tovati pourrait bien apparaître un jour dans une comédie musicale : « J’adorerai réunir la comédienne et la chanteuse, acquiesce-t-elle. J’attends le bon projet. »
Dès la rentrée, elle reprendra aussi les rendez-vous et les castings pour le cinéma et le théâtre. « Je voulais avant me permettre cette parenthèse, me donner une année pleine pour bien faire cet album et le promouvoir car je le porte dans mon coeur depuis trois ans », indique-t-elle, enthousiaste à l’idée d’aller défendre ces chansons sur scène, sans doute en 2024, dans une tournée qui devrait s’intituler « Elisa se donne en spectacle. »
« Elisa fait son cinéma ». Label Jo and Co.