
Il fleurait comme un parfum de nostalgie samedi à l’école nationale de police de Roubaix, où le premier salon du polar accueillait une trentaine d’auteurs dont certains ayant fréquenté les lieux durant leur parcours professionnel.
C’est le cas d’Ophélie Cohen, actuelle cheffe de la division de l’appui judiciaire de Vienne en Isère, auteure de trois romans, et très attachée à la région : « Je suis née à Lille, j’ai grandi à Dunkerque. J’ai suivi les traces de mon père et de mon grand-père qui étaient policiers, explique-t-elle. J’ai fait mon école de police à Vannes puis je suis revenue en 2005 à Lille, j’ai été formée à l’école nationale de police à Roubaix pour devenir cheffe, par une personne que j’ai énormément appréciée et qui m’a donné envie de faire la même chose. »
Après avoir réussi des tests, elle est ainsi devenue à son tour formatrice pendant cinq ans, à l’école nationale de police de Roubaix, de 2010 à 2015. « C’est beaucoup d’émotions de revenir ici », avouait-elle samedi entre deux dédicaces de ses ouvrages, dont le dernier « Sorginak », publié aux éditions Phénix noir. Un roman différent des deux précédents : « C’est le plus éloigné de mon métier. L’intrigue se passe au Pays basque, là où vit mon fils. Un soir, Maïder, l’une des dernières descendantes d’une lignée de sorcières disparaît subitement. On va revenir un an avant et essayer de comprendre pourquoi elle a disparu en faisant connaissance avec certains personnages et la mythologie basque. »
Passionnée de lecture depuis son plus jeune âge et ancienne blogueuse habituée à arpenter les salons du livre, elle peut donc se réjouir d’avoir suivi les conseils d’un auteur auquel elle avait fait lire le début de son premier roman « Héloïse ». « Il m’avait dit que j’avais une bonne plume, que je devrais écrire mes propres livres et ensuite il ne m’a pas lâchée de chapitre en chapitre ».
Aujourd’hui, Ophélie Cohen est une auteure reconnue. Son travail lui laisse peu de temps pour écrire mais lui fournit de la matière pour pimenter ses récits : « Mon deuxième roman, « Suspicion(s) », était très inspiré de mon expérience, poursuit-elle. Tous les jours, il se passe des choses incroyables dans les commissariats dont certaines que les gens ne croiraient pas si on les mettait dans nos livres. Je vous donne un exemple parmi tant d’autres, il y a quelques semaines, une femme est venue pour déposer plainte contre un rat qui l’avait mordue. »
Un quatrième ouvrage est déjà en cours d’écriture et la Dunkerquoise s’est promis de situer l’action de l’un de ses prochains romans dans son Nord natal.
« Sorginak » d’Ophélie Cohen. Éditions Phénix noir. 330 pages. Prix : 18,95 €.