DaGeist, un groupe qui n’a pas de temps à perdre

01/05/2023 | Concerts, Musique

Frédéric Strzelczyk (à gauche) et Davide Schiavoni, les membres de DaGeist PHOTO DAGEIST CHRISTOPHE BONAMIS

Jouer devant des centaines de spectateurs dans différents pays du monde le week-end et retourner au travail le lundi matin, c’est le rythme auquel Frédéric Strzelczyk, le bassiste du groupe nordiste DaGeist, s’est habitué depuis quelques années. 

Sapeur-pompier professionnel au SDIS du Nord, Frédéric n’aurait pourtant jamais pu imaginer une telle trajectoire, il y a sept ans, lorsque sa route a croisé celle de Davide Schiavoni. « J’avais déjà le groupe DaGeist mais c’était une histoire de potes, sans prétentions, on jouait juste pour se faire du bien et puis au fil du temps les membres ont pris des chemins différents, explique ce dernier. Mais, en discutant avec Fred, on a vu qu’on avait les mêmes goûts musicaux et on a décidé de tenté l’expérience avec une formule plus noire de DaGeist, et ça a vite collé. Et comme on a vu que ça plaisait aux gens autour de nous, on a voulu faire un CD pour concrétiser tout ça. »

Ebranlés par la vie, les deux hommes ont aussi rapidement décidé d’accélérer et de passer aux choses sérieuses : « Je suis atteint d’une sclérose en plaque, l’avenir est donc incertain et de son côté Fred a fait un arrêt cardiaque. Il a eu la chance d’être réanimé par ses collègues mais on sait tous les deux qu’il faut profiter de la vie à fond et on avait envie de laisser une trace. »

DaGeist saisit donc toutes les opportunités, avec les moyens du bord et sans trop se poser de questions : « Nous sommes amateurs, nous touchons rarement des cachets, au mieux des défraiements, nous n’avons pas les moyens de monter une structure professionnelle mais on a la chance d’avoir des amis compétents dans des domaines qui peuvent nous aider comme la vidéo, la photo, le graphisme », sourit Davide Schiavoni. « On va de l’avant, au culot, on démarche en présentant nos vidéos comme beaucoup de groupes », poursuit Frédéric Strzelczyk. Et ça marche puisque le groupe a beaucoup voyagé en France mais aussi à l’étranger en Belgique, en Allemagne, en Espagne mais aussi aux États-unis à Los Angeles. « C’était incroyable, nous avions une loge à côté de celles de Jimmy Sommerville et Kim Wilde. On a fait des rencontres exceptionnelles », s’enthousiasment-ils.

La rencontre avec  « Trisomie 21 » a aussi bousculé leur quotidien. « On a pu faire l’Aéronef avec eux devant 1 800 personnes et leur chanteur Philippe Lomprez a accepté de faire un feat avec nous sur « The Abyss of years », ce qu’il n’a jamais accepté en 40 ans de carrière, se réjouit Frédéric. C’est ce qui nous a permis de sortir d’abord un Maxi 45 tours, ce qui se faisait beaucoup dans les années 80 mais presque plus de nos jours, et puis un EP, le 21 avril, avec trois de nos titres inédits en version physique. »

Après avoir fait le plein au Blacklab de Wasquehal vendredi avec « Trisomie 21 », DaGeist remet le couvert ce mardi 2 mai (dès 20 h) dans le même lieu, avant des concerts à Paris, Rouen et d’autres surprises à venir. « On ne s’interdit rien. Les gens aiment bien nous mettre dans une case. Certains estiment que nous sommes gothiques mais on est considérés comme un peu trop mélodiques, précisent-ils. Nous, on ne veut pas être catalogués même si on se définit plutôt comme faisant du dark wave, de la new wave, de l’électro mais on a déjà fait un festival de bikers, fans de Johnny Hallyday, et on a eu un super accueil. Certains pensent que nos titres sont froids, tristes mais en fait nos chansons c’est de l’émotion, de la sincérité, de la passion… »

Et si la base de leurs fans se situe dans une moyenne d’âge de 40 à 60 ans, le groupe suscite l’intérêt de plus en plus de jeunes. De quoi continuer à grandir et pourquoi pas s’offrir un jour l’opportunité de vivre l’expérience d’un Zénith !

DaGeist est en concert ce mardi 2 mai (dès 20 h) avec « Trisomie 21 » et Alexander Levrier au Blacklab de Wasquehal. Leur nouvel EP, « The Abyss of years », est disponible dans les principaux points de vente physique et sur les plateformes de streaming.

HPI promet un final en feu d’artifice

L’heure n’est pas à la nostalgie, ni même aux adieux car des retrouvailles sous d’autres formes sont déjà évoquées pour les...

Grégori Miège s’attaque à une discrimination invisibilisée : la grossophobie

Avant de prendre la route du Festival d’Avignon, où il jouera du 5 au 24 juillet au théâtre du Train Bleu, Grégori Miège...

Emilie Deletrez oscille entre humour et émotion

Plus le temps passe, moins Émilie Deletrez supporte l’injustice, les bobards des hommes politiques, la duplicité. A tel...

Victor Pontecorvo a eu un vrai coup de foudre pour Cœurs noirs

La deuxième saison de la série d’actions Cœurs noirs est disponible à partir de ce vendredi 9 mai sur la plateforme Prime...

Waly Dia s’appuie sur son public pour créer ses spectacles

Depuis dix ans, Waly Dia a pris l’habitude d’écrire ses textes avec son complice Mickaël Quiroga mais, depuis son précédent...

Paul Deby croque à pleines dents dans tous les rôles

Quel est le point commun entre The Walkind Dead : Daryl Dixon, Antigang 2 ; 4 zéros, Monsieur Aznavour ; Ghosts : fantômes...

Hélène, les filles et les garçons sur la scène du Sébastopol

Véritable phénomène dans les années 1990, la sitcom Hélène et les garçons a permis à son interprète principale Hélène...

Cécile Marx promet un spectacle trash poétique

Après un passage par le Zénith de Lille il y a quelques semaines avec quelques camarades pour la tournée « Mortreux...

Stars 80 vs Stars 90, la nostalgie fonctionne à pleins tubes

En attendant de célébrer, en 2026, le vingtième anniversaire de leur premier concert, intitulé à l’époque « RFM Party 80 »,...

Carême, une série qui possède tous les ingrédients d’une bonne recette

De la cuisine, des intrigues politiques et des relations amoureuses, voici les principaux ingrédients du succès de la série...
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x