En préambule du concert donné samedi soir au Casino Barrière de Lille dans le cadre de la tournée d’été The Voice, des auditions avaient eu lieu durant l’après-midi pour dénicher celles et ceux qui feront peut-être partie du programme lors de la prochaine saison.
Cette fois pas de fauteuils qui se retournent et pas quatre coachs près à s’émouvoir pour un artiste en herbe mais probablement le plus grand dénicheur de talents du pays : Bruno Berberes. « L’avantage c’est que je suis seul donc je ne peux pas m’engueuler, si ce n’est avec moi-même », sourit-il. On ne doute toutefois pas que les prises de tête doivent être nombreuses, tant les choix sont parfois délicats.
Samedi passé, face à lui, parmi la trentaine de candidats retenus sur des centaines de vidéos reçues, pas la moindre casserole ; quelques concurrents moins impressionnants que d’autres certes mais un niveau d’ensemble pour le moins impressionnant. « C’est en effet souvent difficile, je dois me raccrocher à certaines choses mais quand j’arrive je ne recherche rien, j’attends juste que les artistes me tombent dessus. Ce qui fait la différence c’est la sincérité, la singularité », précise-t-il.
De Lara Fabian à Franck Sinatra, en passant par Jacques Brel, Adèle, Ray Charles, Demi Levato ou encore Amy Winehouse, on oscille entre les époques et les genres musicaux. On assiste à des reprises audacieuses comme celle de la chanson Avant de partir d’Eve Angeli, interprétée d’une manière beaucoup plus rock par Pierre-Jean ou encore Get Lucky des Daft Punk en guitare-voix par Agathe. On reste bluffé par le Purple rain (Prince) de Patricia, l’une des brillantes représentantes d’une imposante délégation venue de Belgique pour tenter sa chance de l’autre côté de la frontière.
Bruno Berberes qui choisit généralement un ou deux talents maximum pour chanter le soir-même en avant-première du concert d’anciens candidats de The Voice a poussé cette fois le curseur à trois. Parmi eux, Jean-Michel, qui a séduit avec Tourner la tête de Slimane, ne lui était pas inconnu. Le jeune homme avait, en effet, déjà brillé il y a… dix ans dans la version belge de The Voice, où il avait atteint les demi-finales dans l’équipe de Natasha Saint-Pier. « Je n’en garde que de bons souvenirs, j’avais fait quelques concerts après l’émission mais je ne m’étais pas vraiment bougé et les portes ne s’étaient donc pas ouvertes, avoue-t-il. Depuis deux ou trois ans, j’essaie de me relancer. Et cette fois, si ça passe, je ne me laisserai pas vivre, je sais que la lumière peut arriver rapidement mais qu’elle s’éteint aussi très vite. »
A ses côtés, sur la scène, on a pu admirer deux jeunes filles totalement novices. La petite Zoé, 9 ans, qui a touché Bruno Berberes en plein cœur avec son interprétation de Ta peine de Lara Fabian et que l’on retrouvera peut-être dans The Voice Kids, mais aussi Sarah, 16 ans, de Neuville-en-Ferrain, qui a également marqué les esprits avec sa reprise très habitée malgré son jeune âge de Voilà de Barbara Pravi. « J’ai l’impression que cette chanson c’est moi, assure-t-elle. J’étais très stressée, c’était mon premier casting, j’ai pleuré quand j’ai su que j’allais monter sur scène ». Comme ses camarades, elle ne s’est pourtant pas démontée et a relevé le défi devant plusieurs centaines de spectateurs, soutenue par ses proches et les artistes plus expérimentés de The Voice, eux aussi conquis par ces jeunes recrues du jour.
Les candidats retenus à l’issue de l’étape lilloise devaient être contactés sous peu pour participer à l’étape suivante du casting à Paris.