Depuis quelques années, Alexis Meriaux enchante le public du Casino Barrière avec ses créations musicales. Après Memphis Show, Cubanista, Back to fever night et In my eighties, l’homme a décidé, cette saison, avec Fabricurious de se lancer un nouveau défi. « Je voulais changer radicalement de thématique, de ne pas être attendu sur un spectacle qui reparte sur une nouvelle décennie, confie-t-il. J’avais aussi envie d’offrir quelque chose de plus fantastique. »
Ce nouveau show est une invitation au cœur d’une ancienne fabrique de curiosités, où se trouvent encore quelques machines, quasiment humaines mais dépourvues d’émotions, créées sur mesure quelques années plus tôt pour répondre aux commandes des clients du maître des lieux. Un spectacle pour le moins actuel sur le sujet de l’intelligence artificielle du lien entre l’homme et la machine.
« Pour les noms des personnages, je me suis inspiré de la mythologie grecque et je suis allé puiser dans l’univers de Tim Burton pour le côté un peu étrange, poursuit Alexis Meriaux. Je voulais un spectacle très coloré, très haut en couleur ; une version un peu moderne et rock’n roll tout en ramenant une touche de Broadway. »
Fort du succès des spectacles précédents et de la relation de travail qu’il a pu construire avec ses équipes, le metteur en scène avoue être plus en confiance dans son processus de création. « Plus je prends de l’expérience, plus je vieillis, plus j’ai envie d’aller loin et connaissant la qualité des équipes avec lesquelles je travaille, je sais que je peux pousser le curseur un peu plus loin car on perd moins de temps dans la conception, on se connaît tellement qu’on n’a presque plus besoin de se parler. Je pense qu’au final cet univers me ressemble davantage parce qu’il est plus barré, plus loufoque. »
L’homme n’a pas hésité à s’amuser avec Xavier Bugaj et ses musiciens en réalisant des réorchestrations plus lourdes de différents tubes, mais aussi avec Rafaelle Lucania pour les chorégraphies. Pour son casting, il a repris des artistes avec lesquels il avait déjà travaillé sur le show précédent mais pas uniquement. « Quand quelque chose fonctionne, il peut y avoir la tentation de repartir avec la même troupe mais je sais très bien que les personnages ne conviennent pas à tout le monde et puis il est important d’amener de la nouveauté, assure Alexis Meriaux. J’aime bien aussi faire le casting avant d’écrire totalement mes personnages car j’aime découvrir les artistes et puiser en eux, m’appuyer sur leurs personnalités. »
Musicalement, le spectacle n’étant pas lié à une période précise, le choix a été plus ouvert : « Je n’étais pas bridé dans le temps mais il fallait que ce soit très éclectique, ça fait partie de mon cahier des charges, je veux que ce soit transgénérationnel, insiste-t-il. Il fallait surtout que ça colle à l’histoire, qu’il y ait du Français et de l’Anglais. Je pense que l’an passé, In my eighties, était plutôt un concert scénarisé qui collait bien au thème. Là, on est sur un format beaucoup plus comédie musicale. » Un show qu’Alexis Meriaux a d’ailleurs déjà fait évoluer en ajoutant un tableau par rapport à la version initiale.
« Fabricurious », ce vendredi 20 décembre (21 h) mais aussi les 10, 11, 17, 18 et 31 janvier ; les 1er, 14 et 28 février ; les 7, 8, 14, 15, 21, 22 et 29 mars, le 26 avril ; les 16, 17, 23 et 24 mai . Formule spectacle seul à partir de 32 €, avec cocktail à partir de 39 € et avec dîner à partir de 84 €.
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