Sans sa sœur Julie, contrainte de renoncer pour le moment à la tournée en raison de soucis de santé, la violoniste et violoncelliste Camille Berthollet sera néanmoins bien présente ce samedi 25 janvier (20 h) sur la scène du Colisée de Roubaix. Accompagnée de Vincent Forestier (piano) et Maxime Ferri (claviers, percussions), elle assurera le spectacle comme prévu initialement : « La trame, le programme, les titres choisis restent les mêmes. Il y aura la belle scénographie, les jeux de lumière que nous avons mis en place avant la tournée, promet-elle. Après, il y a quelques ajustements au niveau des arrangements mais je le faisais déjà par le passé sur certains concerts donc il n’y a rien de problématique. »
Le public nordiste, que la jeune femme a hâte de retrouver, aura bien évidemment droit à une bonne partie du dernier album « Dans nos yeux » mais il y aura aussi beaucoup de clins d’œil aux albums précédents avec quelques titres incontournable, réarrangés et revisités pour l’occasion. « Il y aura forcément « L’été de Vivaldi » que les gens attendent puisque c’est ce qui m’a permis de gagner l’émission Prodiges et m’a fait connaître, précise-t-elle, mais j’aime bien amené quelques surprises donc il y aura aussi des titres inédits qui ne sont pas dans nos albums. »
La musique classique fait son retour en force : « On ne s’en est jamais vraiment éloignée car le classique c’est notre base même si on aime explorer plein de genres différents mais ça faisait un moment que l’on avait envie de rendre hommage aux grands compositeurs qui nous ont fait grandir musicalement », explique-t-elle.
L’ouverture à d’autres styles est néanmoins toujours bien réelle avec plusieurs titres de Queen : « Harmoniquement leurs chansons sont très intéressantes, ça permet de faire des choses très riches avec nos instruments. Nous n’avons jamais voulu mettre de barrières entre les différentes musiques et on a aussi grandi avec la chanson française, la variété internationale, la pop… »
Un album déjà en préparation pour la fin d’année
Un éclectisme dont elle use volontairement depuis ses débuts pour démocratiser ses instruments et la musique classique de façon générale : « Les gens mettent des barrières quand ils connaissent moins et il était donc important d’amener le public par le biais de musique qu’ils connaissent, qu’ils ont déjà entendu dans des films, poursuit-elle. J’aime bien lors des dédicaces, après les concerts, échanger avec des gens qui venaient pour la première fois et à qui on a donné envie de revenir. Le classique est une musique ancienne, il faut la jouer avec les codes de notre âge, avec des jeux de lumière, des tenues dans l’air du temps. »
Heureuse du chemin accompli durant cette première décennie de carrière qu’elle n’a pas vu passer, Camille Berthollet se réjouit surtout « de ce lien avec le public qui a grandi, qui est resté, tout ce que l’on a construit au fil de ces dix ans » ; tout en avouant avoir encore plein d’idées et de rêves en tête : « Je suis déjà en préparation d’un album pour la fin de l’année, annonce-t-elle. J’ai envie de duos avec d’autres artistes, ça me challenge à chaque fois, et d’aller dans des pays ou dans des salles que je n’ai pas encore pu découvrir. »
Concert de Camille Berthollet, ce samedi 25 janvier (20 h) au Colisée de Roubaix.
Photo Simon Fowler