Le clap de fin de la sixième édition du festival CineComedies de Lille a été donné dimanche avec une journée encore très riche marquée par de nombreuses projections dont celle du film « La première étoile » en présence d’un Lucien Jean-Baptiste très ému. « Ils ont montré des images du making-off et j’ai encore chialé, souriait-il après coup. C’est fou cette aventure alors que je n’ai rien inventé, j’ai juste raconté un souvenir d’enfance : cette volonté de ma mère, seule avec six enfants, de nous emmener au ski, alors qu’elle n’avait pas une thune. »
Devenu un comédien et un réalisateur à succès, Lucien Jean-Baptiste vient de finir le tournage de son prochain film « Et maintenant, on fait quoi? », avec notamment Gérard Darmon et Isabelle Nanty, dont la sortie est prévue en 2024. Il écrit également une série dans l’esprit de Colombo pour TF1. Au milieu de cet emploi du temps chargé, il était le parrain cette année de la résidence d’écriture du festival pour donner de précieux conseils aux jeunes scénaristes. « Je suis un souffleur de flamme, j’entretiens les cendres chaudes » de tous ces amateurs qui ont le feu sacré pour le cinéma.
Lui a été bercé par le « Ali Baba et les 40 voleurs » de Jacques Becker, la version de 1954 avec Fernandel. Aujourd’hui, Toledano et Nakache constituent à ses yeux la référence dans le domaine de l’humour, même s’il est aussi « impressionné par la liberté totale, l’audace », de Philippe Lacheau et sa bande.
Venu présenter son nouveau film « Le voyage en pyjama », dont la sortie est annoncée pour janvier, le réalisateur Pascal Thomas qui a aussi beaucoup oeuvré pour la comédie française était tout aussi heureux d’être à Lille. « C’est un festival extrêmement précieux avec des anciens films très bien choisis, les gens qui s’occupent de la programmation ont eu beaucoup de goût, notamment celui de s’intéresser à la Screwball Comedy, une des périodes les plus riches du cinéma américain », confie l’homme, qui fut, à ses premières heures professionnelles, critique de cinéma.
Un compliment qui ira droit au coeur de Jérémie Imbert, le délégué artistique, et Yann Marchet, le directeur du festival. « On a eu une très belle édition, presque toutes les salles étaient pleines. L’ambiance était bonne, il y a eu un bel accueil d’un public multi-générationnel, avec des fidèles de l’événement. Les gens ont apprécié les expériences immersives avec les différentes rencontres mais aussi la soirée cabaret avant la projection de « La cage aux folles ». Les invités étaient aussi visiblement très heureux d’être là et d’échanger avec les spectateurs mais aussi entre eux », confie ce dernier.
Le festival CineComedies de Lille a donc trouvé son rythme de croisière, l’étrier a été mis à un petit frère sur Lens-Liévin et les organisateurs ont encore plein d’idées. « On a eu le bonheur d’avoir Pierre Richard comme parrain dès la première année, de recevoir déjà beaucoup de grands noms de la comédie française, poursuit Yann Marchet. On aimerait désormais avoir des invités internationaux mais c’est aussi une question de moyens financiers. Et on ne s’interdit pas d’envisager quelques événements ponctuels dans la région comme des soirées spéciales. » Affaire à suivre…
Photo Pauline Maillet.