
Née artistiquement sur le parvis de Notre Dame, il y a plus de vingt-cinq ans, Fleur-de-Lys a bien grandi. Que de chemin parcouru depuis ses débuts dans la comédie musicale « Notre Dame de Paris ». Julie Zenatti s’est installée, au fil des années, dans le paysage musical français avec plusieurs album solo, un album en duo avec Chimène Badi et des aventures télévisuelles que ce soit dans Mask Singer ou plus récemment dans Danse avec les stars.
Il était peut-être écrit que son chemin repasserait un jour par des lieux saints. Son nouvel album « Le chemin », sorti ce vendredi 25 avril, lui permet, de fait, d’explorer un terrain d’expression inhabituel avec une série de concerts dans des églises ou des cathédrales. Si aucune date dans la région n’a, pour l’heure, été annoncée, la jeune femme sera chez nos voisins belges, entre le 9 et 11 mai, du côté de Liège, Namur et Frameries.
Un album qui n’était pas forcément prévue jusqu’à ce que l’artiste ne reçoive la proposition de chanter dans des églises. « Ce lieu ne fait pas partie de ma vie, je n’avais chanté qu’une fois dans une église mais c’était en hébreu avec des Corses, rappelle-t-elle. Je me suis demandée avant de me lancer dans l’aventure quelle place je pourrais trouver là-dedans et surtout je n’avais pas envie d’y faire un « best-of » de mes anciennes chansons. J’ai donc commencé à écrire, à construire un répertoire qui corresponde à ces lieux. »
Julie Zenatti s’est plongée dans la lecture de passages de la Bible, des Évangiles, de la Torah : »J’ai voulu m’imprégner de tous ces textes, j’ai écrit des choses sur le pardon, la filiation, l’amour, la main tendue. Je suis en train de trouver ma spiritualité, ça m’a amené une forme d’apaisement dans ce monde qui va très vite, où l’on ingurgite beaucoup d’images, extraire un sens à ces lectures ardues était très nourissant. »
L’artiste évoque un rendez-vous de spiritualité, de communion, de partage et invite le public à franchir le pas : « J’espère que les gens auront la curiosité de venir même s’ils ne sont pas religieux, poursuit-elle. On m’invite dans ces lieux, j’aimerais y accueillir aussi le public. » Ce nouvel album est une occasion de faire un point sur son parcours d’artiste mais aussi de femme : « J’évoque la femme que j’ai été, celle que je suis, celle que je tends à être. Il y a l’aboutissement de quelque chose et un renouveau vers autre chose, mais ce sont les deux à la fois, je ne me sens pas à la croisée d’un chemin. »
Pour ce nouvel opus, Julie Zenatti a décidé de collaborer avec plusieurs artistes dont Ycare, « il y a une vraie spiritualité dans sa façon d’écrire, il est instinctif, pertinent. Nous n’avions jamais réussi à aboutir une chanson ensemble et là, en même pas 24 heures, la chanson Païenne est arrivée. » Admirative de Camille Berthollet, elle a également sollicité sa participation sur Reste la prière. « Je la suis depuis longtemps, je suis amoureuse du violoncelle, je l’avais vue faire des interventions avec des artistes pop, j’avais vraiment envie qu’on travaille aussi ensemble et je lui ai donc demandé d’écrire la partition. »
Chanter dans des églises n’est évidemment pas anodin et nécessite quelques ajustements : « Chacune a sa résonance, il y a tout un challenge pour contenir le son, d’autant que c’est un album très organique mais, en revanche, je n’ai pas adapté ma voix. »
« Le chemin », le nouvel album de Julie Zenatti est disponible depuis ce vendredi 25 avril.