Il n’a jamais été fan des dîners mondains, ni chez les autres et encore moins chez lui, « détestant les odeurs de bouffe ». Pourtant, pendant quelques années, Thierry Ardisson a bien reçu dans son appartement du 93 Faubourg Saint-Honoré à Paris des centaines d’invités venus de tout horizon, des comédiens, des chanteurs, des politiques, des sportifs, pour une émission de télévision, créée en 2003, il y a tout juste vingt ans.
Un anniversaire que Paris première a souhaité fêter en y consacrant une soirée spéciale ce vendredi 15 décembre en organisant un nouveau dîner, comme à l’époque, mais cette fois au 214 rue de Rivoli, puis en proposant un documentaire regroupant les meilleurs moments de l’émission.
« Je ne peux que remercier Paris première et sa directrice générale Catherine Schöfer, de m’avoir permis de revivre cette époque bénie, apprécie Thierry Ardisson. On créait une vraie illusion, on recevait les gens comme si je les connaissais vraiment bien. Il y avait des caméras partout, à l’entrée de l’immeuble, dans l’ascenseur. Les premières fois, les gens ne savaient pas encore qu’ils étaient filmés. Puis on prenait l’apéro dans la cuisine et quand tout le monde était là, on passait à table. »
Le repas était préparé par quelques grands chefs de la gastronomie française et au fil du temps chacun se livrait à quelques confidences, tantôt drôles, tantôt émouvantes, tantôt coquines, la soirée s’achevant le plus souvent en musique.
Pour ce dîner inédit, Thierry Ardisson a voulu soigner son casting : « En général dans un dîner, on invite des couples amis et pourtant à l’époque de l’émission, on a rarement convié des couples, précise l’animateur. On a donc voulu le faire cette fois-ci. Déjà ma compagne Audrey Crespo-Mara est présente et il y aussi Muriel Robin et Anne Le Nen. Ensuite, on a pris Gérard Darmon qui a souvent été présent dans mes émissions, il avait d’ailleurs dans Tout le monde en parle une carte de bon client qui lui permettait de venir à chaque fois qu’il le souhaitait. Le journaliste Franz-Olivier Gisbert que l’on peut brancher sur n’importe sujet tant il possède une grande culture générale et Bertrand Chameroy, un garçon sensible et drôle font également partie des convives, ainsi que Doully une humoriste que je ne connaissais pas trop mais qui est formidable. »
Pour la partie documentaire, la sélection fut évidemment difficile, tant les moments cultes n’ont pas manqué. Le producteur Stéphane Simon a beaucoup travaillé sur le sujet mais toujours avec la validation de Thierry Ardisson, qui a bien sûr eu quelques requêtes.
« Il y a deux ou trois séquences auxquelles je tenais absolument, notamment une blague de Gérard Darmon sur Johnny Hallyday au supermarché. Claude Berri qui était quelqu’un d’assez sombre, assez tourmenté, avait éclaté de rire. C’était la plus belle des récompenses pour l’émission. Dans un autre sens, on s’est vite mis d’accord sur le fait de ne pas montrer Pierre Palmade. Il y a eu des séquences hilarantes avec lui mais il a quand même tué un gosse. »
Pour le reste, pas d’interdit et une volonté affichée : celle de ne pas faire d’anachronisme : « On ne juge pas le passé avec les yeux du présent », insiste Thierry Ardisson, qui n’a pas fermé la porte à un retour d’une émission de ce genre mais si ça devait être le cas, davantage pour une mensuelle qu’une hebdomadaire.
« 214 rue de Rivoli », vendredi 15 décembre à 21 h sur Paris première, suivi du documentaire « 93 Faubourg Saint-Honoré : la crème de la crème ». Disponible ensuite en Replay
Photo Production Paris Première.