En dix ans, la Béthunoise Alfreda Enwy est devenue l’une des figures de proue d’un style littéraire en vogue, la new romance, avec déjà une trentaine d’ouvrages à son compteur. Le dernier en date Soul breaker, spin-off de Troublemaker, est sorti le 24 avril aux éditions Hugo Roman, avec l’espoir de connaître le même succès.
Troublemaker qui évoquait la relation dangereuse nouée par Hazel, une jeune infirmière sociable et pleine de vie, avec son voisin de palier, Jun, un mercenaire sombre, solitaire, a, en effet, dépassé les 70 000 exemplaires vendus et a fait basculer l’écrivaine nordiste dans une nouvelle dimension comme on a pu le constater lors du salon du livre de Bondues, il y a quelques semaines, où la file d’attente pour une dédicace de sa part était impressionnante.
Dans Soul breaker, on retrouve le personnage de Jun mais aussi et surtout plein de nouveaux visages dont ceux de Maxine et Kane, deux êtres fragiles qui ressentent l’un pour l’autre autant d’attraction que de répulsion.
Un ouvrage qui confirme l’évolution de la jeune femme, elle qui avait lancé sa carrière en 2014 avec L’empreinte, un livre d’urban fantasy. « J’ai toujours été attirée par la lecture et l’écriture. Ma grand-mère qui était institutrice m’emmenait tous les mercredis à la bibliothèque et je lisais énormément, j’avais des idées plein la tête mais c’est la série Twilight qui m’a donné envie de dessiner et d’écrire, explique-t-elle. Je travaillais à l’époque dans une boulangerie mais je ne me plaisais pas dans un travail classique. Au départ je ne voulais pas envoyer mon premier livre avec un loup garou comme héros principal, aux maisons d’éditions mais mon conjoint m’a convaincue que ça ne servait à rien d’écrire si c’était pour le garder pour soi, alors je me suis lancée, j’ai eu des réponses positives et depuis je n’ai jamais arrêté. »
Depuis cinq ans, Alfreda Enwy (son deuxième prénom et un anagramme de son nom) vit pleinement de sa passion et si elle ne se verrait pas écrire un livre sans un fond de romance, elle a exploré différents registres au fil des années. « Au début, je faisais surtout ce que j’appelais des romances doudous, c’est à dire des ouvrages qui font du bien quand on les lit mais, dernièrement, j’ai mis plus de suspense, un peu de thriller.
Elle a aussi expérimenté, en fin d’année 2022, l’écriture à quatre mains avec Alicia Garnier pour les quatre tomes de la saga Rebel university, une histoire d’amour complexe entre le hockeyeur vedette de l’université et une jeune femme adepte du « body positive », ce qui a permis d’aborder la question de l’acceptation de soi. « C’était un nouveau challenge avec un changement radical de la manière de travailler, d’autant qu’Alicia est originaire du Sud avec des expressions de chez elle et moi celles propres au Pas-de-Calais, ce qui a donné quelques moments drôles, mais c’était très enrichissant et ça a bien fonctionné. » Une corde de plus à l’arc de la Nordiste qui travaille déjà sur son prochain livre de dark romance.
« Soul breaker » d’Alfreda Enwy, aux éditions Hugo Roman, est disponible depuis le 24 avril. Prix : 17 €.