Le grand public le connaît désormais sans doute davantage sous le nom de Bruno Paoletti, le père de Nathan dans la série quotidienne de TF1, Demain nous appartient, mais Kevin Levy est aussi un artiste de scène et le public du Spotlight, qui va le découvrir ce samedi 13 avril (21 h) dans son seul en scène Cocu peut s’attendre à en prendre plein les yeux. Danse, chant, humour, le comédien entend bien mettre à profit tout ce qu’il a appris lors de sa formation pluridisciplinaire dans une école de comédie musicale.
Cocu ? le titre de son spectacle interpelle forcément : « En fait, j’ai toujours été passionné par les histoires d’amour mais tout le monde se trompe et personne ne le dit. Dans ma vie, j’ai été cocu, j’ai fait cocu donc, oui, on peut dire qu’il y a du vécu dans ce show, il n’y a même que du vrai », sourit-il.
On vous rassure, aujourd’hui Kevin Levy vit une belle romance avec une autre comédienne de série, Aurore Delplace, qui incarne l’avocate Johanna Lemeur dans Un si grand soleil sur France 2 et la complicité du couple est palpable dans les pastilles humoristiques qu’il propose régulièrement sur les réseaux sociaux. « On ne veut pas jouer dans la même série mais il est évident qu’on fera un jour un spectacle ensemble, indique-t-il. On en a encore parlé récemment et puis il arrive d’ailleurs déjà à Aurore, qui écrit des chansons, de venir faire ma première partie. »
Très heureux de revenir à Lille, où il avait adoré la chaleur du public lors d’un passage précédent, Kevin Levy avait aussi pris le temps de visiter un peu la ville en revenant pour le tournage du téléfilm A côté de ses pompes avec Jarry.
L’artiste se réjouit aussi de monter sur scène : « Je ne voulais pas faire la même chose tous les jours, je suis servi. L’emploi du temps est sportif entre la scène, les tournages, un enfant de deux ans et demi mais ça me va bien car je suis hyper actif, assure-t-il. Sur scène, il y a la rencontre avec le public, l’improvisation, l’extravagance. Il y a un fil rouge, une ligne conductrice mais je me laisse des libertés, c’est ce qui rend le spectacle vivant. J’admire les mecs comme Paul Mirabel ou Redouane Bougheraba qui arrivent à être brillants avec juste un micro alors que moi j’ai besoin d’artifices, de bouger, je suis un électron libre. Et à côté de tout ça il y a le côté plus cadré des tournages où on peut moins sortir du texte. Il y a de l’adrénaline dans tous les cas mais on ne place pas le curseur au même endroit. »
Et dans ses spectacles, Kevin Levy retrouve évidemment des fans de Demain nous appartient : « La différence entre l’avant et l’après DNA est flagrant, poursuit-il. Quand tu es tous les soirs à la télé, ça met forcément un grand coup de projecteur sur toi. Ce qui est bien, c’est que le spectacle était à maturité, prêt à être montré au plus grand nombre quand j’ai commencé la série. »
Kevin Levy a aussi réussi le pari de donner un vrai capital sympathie à son personnage : « Au début, tout le monde a dû se dire c’est quoi ce vieil alcoolique mais il y a de plus en plus d’empathie pour lui, les auteurs l’ont écrit dans ce sens et je souhaitais que ce soit comme ça. J’adore jouer les mecs un peu ratés, les anti-héros mais qui sont des gentils. Il est toujours sur la corde raide, ses vieux démons peuvent revenir à tout moment mais ce n’est pas un mauvais père, il a juste pas de bol et notre duo fonctionne très bien avec Adher qui joue le personnage de mon fils Nathan. »
Kevin Levy joue son spectacle « Cocu » ce samedi 13 avril (21 h) au Spotlight à Lille et dimanche 14 (17 h) au pont de Singes à Arras. On le retrouve aussi dans Demain nous appartient, du lundi au vendredi vers 19 h 20 sur TF1.