L’histoire ne dit pas si les fées se sont penchées sur son berceau à sa naissance mais le jeune humoriste nordiste Ilyes Djadel peut se réjouir d’avoir quelques magiciens du rire qui veillent au grain sur son début de carrière. Jamel Debbouze et Kev Adams ont ainsi décidé de le co-produire tandis que Mohamed Hamidi, directeur artistique du Marrakech du rire et metteur en scène de Jamel et Malik Bentalha, a également décidé de l’accompagner. « Kev et Jamel interviennent un peu à tous les niveaux, ce sont des gens que j’admirais quand j’étais jeune et qui se comportent aujourd’hui comme des grands frères, c’est un peu fou. »
Adolescent, le jeune homme qui a grandi à Roubaix puis à Hazebrouck avait déjà la conviction qu’un avenir lui était promis sur les planches. Aujourd’hui, il savoure son ascension, sans être sûr de bien réaliser tout ce qui lui arrive. Désigné pour animer les soirées de gala de l’édition 2024 de Lillarious, en ce début d’année, Ilyes Djadel avait d’ailleurs eu un petit choc en arrivant dans la métropole lilloise et en voyant sa tête affichée sur les tramways qu’il prenait lorsqu’il était petit.
« J’ai toujours eu confiance en moi, j’y ai toujours cru, je crois que c’est indispensable dans n’importe quel domaine pour que ça fonctionne, poursuit-il. Je savoure, je profite mais je continue à travailler comme si rien n’était encore arrivé. Si j’avais un message à passer au jeune homme de seize ans que j’étais à l’époque, je lui dirais de ne pas lâcher ses rêves, de s’armer de patience et de travailler beaucoup, car il va lui arriver plein de belles choses mais il faut y mettre tous ces ingrédients ».
Son spectacle est désormais un tel succès que de grandes salles l’attendent comme la Cigale ces prochains jours (4 au 6 juin), le théâtre Sébastopol (le 9 décembre) et même l’Olympia en guise de cadeau de Noël avec quelques jours d’avance (21 décembre). « Quand j’étais jeune avec mon ami Mahé, je suis allé voir des spectacles au Sébastopol comme le Jamel Comédy club ou encore Nawell Madani. Désormais, c’est mon tour d’y être. Pour un Nordiste, c’est énorme, avoue-t-il. Et l’Olympia, là c’est la salle mythique que tous les artistes veulent faire. »
Son seul en scène, intitulé « Vrai », est encore peaufiné chaque jour : « Je bosse avec des auteurs, on a des feuilles qui traînent partout, c’est du travail chirurgical. Jusqu’à la captation du spectacle, on continue chaque soir de voir ce qui marche ou ce qui fonctionne moins bien, on retire des choses, on en ajoute d’autres. »
Ilyes Djadel promet un rendez-vous familial : « J’ai grandi avec les spectacles de Gad Elmaleh, je ne fais pas dans l’humour noir, la vulgarité, la politique. J’essaie d’être dans la vie de tous les jours, de raconter des anecdotes. je cherche surtout à m’adresser à tout le monde, à faire quelque chose qui rassemble. En ce moment, on en a vraiment besoin. »
Ilès Djadel sera en spectacle au théâtre Sébastopol le lundi 9 décembre (20 h). On le verra également avec d’autres humoristes régionaux dans un club Comedy XXL le vendredi 20 juin à La Condition Publique à Roubaix dans le cadre du festival URBX.
Photo Fifou.