
HPI avec Audrey Fleurot, Master Crimes avec Muriel Robin, Mercato avec Arnaud Ducret, Mademoiselle Holmes avec Tom Villa, Commandant Saint-Barth avec Florent Peyre, Le fil d’Ariane avec Chantal Ladesou Le négociateur avec François-Xavier Demaison, Panda avec Julien Doré ou plus récemment Joseph avec Lucien Jean-Baptiste, TF1 dégaine régulièrement de nouvelles séries policières incarnées par une personnalité. Ce lundi 10 mars (21 h 10), c’est au tour de Samuel Le Bihan d’entrer en piste avec Carpe Diem, où le comédien se glisse dans la peau d’un homme fraîchement sorti de prison, où il a passé dix-sept ans pour un crime, celui de sa femme, qu’il n’a pas commis. Dix-sept longues années durant lesquelles il en a profité pour étudier le droit et devenir avocat.
Des barreaux au barreau, le personnage de Tom Villeneuve est né d’un désir du comédien. « J’avais envie d’un personnage d’un peu enlevé, d’un truc où l’on s’amuse, un texte avec beaucoup de ruptures, confie Samuel Le Bihan. Je voulais retrouver le ton des comédies des années 1970 comme Le sauvage avec Yves Montand et Catherine Deneuve ou encore les films avec Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort ou Jean-Pierre Marielle, des choses où l’acteur a de la verve, de l’allure, de l’éloquence. »
Les auteurs, Julien Guérif et Pierre Isoard ont bien compris sa requête en créant ce personnage atypique : « Il est un peu roublard, il a un petit côté voyou sympathique, un culot incroyable. Il est d’une liberté absolue, poursuit le comédien. Il n’a plus rien à perdre puisqu’on lui a tout pris. Il se permet tout et c’est ce que je trouve plaisant, c’est une liberté qu’on aimerait voir mais qu’on ne se permet pas car on a des choses à faire, des engagements, des responsabilités. »
Une forme de légèreté sur certains aspects qui contraste néanmoins avec deux quêtes bien plus graves : celle de trouver le véritable meurtrier de sa femme et celle de renouer avec une fille devenue une jeune femme et qui l’accuse de l’avoir privée à la fois d’une mère et d’un père. « D’un côté, il goûte pleinement sa liberté retrouvée et fait de chaque moment un instant de bonheur, il se concentre sur ce qui est beau, sur ce qu’il peut faire de bien mais il y a a aussi sa quête personnelle qui est dure. »
Le ressort comique de la série tient, par ailleurs, à sa confrontation avec les autres personnages du casting et notamment celui de la capitaine de police Alice (jouée par Barbara Schulz) : « On avait déjà fait du théâtre ensemble, une pièce plutôt sérieuse sur la naissance de la psychanalyse. Je ne la connaissais pas dans la comédie et j’ai adoré parce qu’elle comprend tout de suite ce que vous êtes en train d’envoyer et elle répond immédiatement en inventant quelque chose de drôle derrière. »
Samuel Le Bihan, habitué à la récurrence avec son personnage d’Alex Hugo, qui revient depuis dix ans, se réjouit d’évoluer dans un autre registre. « Alex Hugo, c’est un taiseux, un peu taciturne, sombre, solitaire. Là, Tom est quelqu’un de bien plus sociable, drôle ». Une suite est-elle déjà dans les tuyaux ? « On a quelques idées, on verra si ça fonctionne, si on peut les exploiter ou pas, sourit-il. On en a envie, on espère bien sûr que le public va apprécier, va se connecter aux personnages. Si ça continue, le défi sera de rester dans ce délire de potes, cette écriture avec des choses qui nous font rire, cette énergie un peu adolescente. »
« Carpe Diem », de Julien Guérif et Pierre Isoard, 6 épisodes de 52 minutes à voir dès ce lundi 10 mars (21 h 10) sur TF1. Avec Samuel Le Bihan, Barbara Schulz, Jisca Kalvanda…