Depuis ce mercredi 3 juillet, les enfants, petits et grands, peuvent se rendre dans les salles obscures suivre les aventures de deux frangins Zak et Kyle, dotés d’un jade aux pouvoirs magiques, d’une jeune aventurière prénommée Indiana et de quelques animaux assez improbables comme les lendarys et les wowoshopacks dans le clan des gentils mais aussi les zendars et les wizzymons dans celui des méchants.
« Il existe déjà un bestiaire tellement important que c’était difficile de trouver de l’originalité, de la singularité, des animaux qui ne ressemblaient pas à ceux déjà connus », avoue le réalisateur Philippe Duchêne qui, après, trente ans à bosser dans l’animation a décidé de passer à la réalisation. « Je voulais créer un film grand public avec les thématiques de la famille, de la magie et des références du côté des Marvel, de Star Wars ; la création d’un groupe constitué de gens qui ne se ressemblent pas forcément mais qui vont s’allier pour une même mission ». Celle de tenter de sauver leur monde coloré et fantastique de la menace de terrifiantes créatures qui ont obligé la population à se replier dans une ville fortifiée.
La réussite de cet animé tient essentiellement à trois aspects. Le premier, c’est le choix des personnages, à l’image de celui de Wowo, une espèce à mi-chemin entre l’ours et le renard, ayant de fortes chances d’être vite le chouchou des grands comme des petits.
Le deuxième point fort, c’est l’excellente bande son du film avec des musiques signées John Mamann ou encore Sofiane Pamart qui donnent une véritable énergie et enfin, le choix des personnalités retenues pour doubler les voix des personnages. Le comédien et humoriste Manu Payet, excelle dans celui de Wowo ; Kyan Khojandi (Kyle) et Jérôme Niel (Zack) incarnent les deux frères et la belle surprise de ce film c’est la grande première de la chanteuse Clara Luciani, qui prête sa voix à Indiana. « J’avais envie d’une voix timbrée, d’une chanteuse car initialement j’avais prévu une chanson pour Indiana mais finalement on n’a pas gardé cette scène », précise Philippe Duchêne. « J’en rêvais depuis très longtemps, ça m’a beaucoup amusé de faire ça, j’ai trouvé l’exercice génial et j’ai déjà envie d’en refaire plein d’autres », indique, de son côté, l’artiste.
Comment la jeune femme s’est-elle préparée ? « J’ai regardé des tutos, plaisante-t-elle. Plus sérieusement, j’ai décidé d’y aller comme ça, avec mon naturel, ma spontanéité. J’étais enceinte et j’ai pensé très fort au fait que mon enfant verrait probablement ça un jour. »
Plutôt fan d’animés, et notamment de Totoro, Clara Luciani a tout de suite adoré son personnage d’Indiana : « Elle aime l’aventure, elle est espiègle, pleine de convictions, elle se rebelle contre ses parents. J’étais un peu comme ça aussi, j’ai essayé de mettre dans ma voix beaucoup de mes souvenirs d’adolescente, indique-t-elle. Je trouve que c’est une période très touchante, où l’on est en ébullition, à fleur de peau, un moment où tout est possible, tout reste à définir. »
Et si elle n’a finalement pas eu de partie chantée, elle ne le regrette vraiment pas : « Je me dis que c’était bien de faire totalement autre chose, de sortir de ma zone habituelle même si ce n’était pas toujours facile car j’ai fait la plupart des enregistrements devant des croquis. Je n’ai découvert le film et les animations 3D qu’au moment des avant-premières, en même temps que le public. »
Jérôme Niel reconnaît, pour sa part, que le doublage nécessite du travail et affirme avec humour « adorer grimper aux arbres et faire des roulades comme Zack ». Le comédien, vu récemment dans un tout autre registre dans Vermines, souligne avoir été séduit par « le message de fraternité entre les deux frères, leur lien avec la grand-mère et ces notions de vivre ensemble et d’entraide » véhiculées par le film. Des valeurs qui résonnent forcément encore plus fort eu égard au climat qui règne actuellement dans la vraie vie.
« Zack et Wowo, la légende de Lendarys », réalisé par Philippe Duchêne. Depuis ce mercredi 3 juillet au cinéma, avec les voix de Clara Luciani, Manu Payet, Jérôme Niel et Kyan Khojandi.
Photo Sirius Media.