On a parfois tendance à dire d’un artiste régulièrement présent dans la programmation d’une salle de spectacle qu’il fait partie des murs. Dans le cas de Simon Noens, on pourrait presque dire qu’il a contribué à les bâtir puisque l’humoriste, natif de Lomme, fréquente le Spotlight depuis son ouverture en 2010. « Le public était alors très endurant car nous étions quinze à vingt à passer dans le Comédy club et on finissait souvent après minuit », se souvient-il. Depuis, il a vu passer des centaines d’humoristes, tout en construisant lui-même ses propres spectacles. « Le premier joué entre 2010 et 2015 comprenait de nombreux personnages, ce qui ne se fait plus trop aujourd’hui. Il y en avait encore dans le deuxième écrit avec la collaboration de François Rollin, malheureusement le confinement est arrivé et quand j’ai repris, je me suis rendu compte qu’il était un peu daté. »
Le succès d’un sketch à la guitare en fin de spectacle l’a amené à donner une nouvelle orientation : « J’adore jouer de la guitare et j’ai donc choisi d’allier mes deux passions et d’étoffer la partie musicale afin d’en faire le fil rouge du spectacle », précise-t-il.
« Dernières dates avant l’Olympia » raconte l’histoire d’un artiste qui pense qu’il va jouer l’Olympia la semaine suivante et qui s’inquiète de ne pas avoir de mail de confirmation. Simon Noens lui ne se projette pas sur la prestigieuse salle parisienne mais il se réjouit déjà de voir son spectacle tourner hors de la région, la Belgique, Bourges et Saint-Raphaël étant notamment à son agenda.
Une belle récompense pour ce jeune homme qui rêvait déjà gamin de faire de l’humour : « Je remercie mes grands-parents qui habitaient un petit village près de Bordeaux et qui avaient des cassettes VHS de Dany Boon, Muriel Robin, Courtemanche ou encore les Vamps. Je crois qu’elles ne sont plus lisibles tant je les ai regardées, même si je ne comprenais pas toutes les blagues à l’époque », admet-il.
Depuis dix ans, l’humoriste vit de sa passion, grâce à ses spectacles publics ou privés pour les entreprises mais aussi aux cours qu’il dispense à l’école Jean Blondeau de Mouvaux.
Fils d’un comédien amateur, Simon Noens, devenu adepte d’un humour plus absurde en découvrant les Monty Python et Jango Edwards, avoue avoir eu la chance d’avoir des parents qui l’ont laissé suivre sa voie : « J’avais envisagé un moment de faire prof ou avocat mais quand je me suis rendu compte que ce dont j’avais envie, c’était de parler devant un public, je suis revenu à ma première idée de faire de l’humour. »
Simon Noens dans « Dernières dates avant l’Olympia », ce lundi 16 septembre (21 h) au Spotlight à Lille. Il y reviendra le vendredi 20 décembre. Il sera également au Pont de singes à Arras, le mercredi 4 décembre.