Présente il y a quelques semaines au premier salon du polar de l’école de police de Roubaix-Hem, Sacha Erbel n’est pas arrivée en terre inconnue. La Bourguignonne avait, en effet, fréquenté l’établissement en 1993. « Je n’y suis pas revenue depuis mais, même s’il y a eu des travaux, j’ai tout reconnu tout de suite, j’étais très émue car j’en garde plein de souvenirs et je suis toujours amie aujourd’hui avec des gens rencontrés à l’époque. »
Désormais rattachée à un service qui gère la protection rapproché de personnalités civiles et politiques, elle est aussi devenue à ses heures perdues romancière. Si elle n’a pas trop utilisés son expérience policière pour ses trois premiers livres, son diplôme universitaire de criminologie appliquée à l’expertise mentale lui a, en revanche été très utile pour ses recherches sur les psychopathes qui peuplent les pages de ses ouvrages.
« Je lisais beaucoup de polars, de thrillers et un jour en pleine lecture d’un bouquin de Maxime Chattam, j’ai dit mon mari que j’aimerais avoir la même imagination, se souvient-elle. Je pensais qu’il allait se moquer de moi mais à l’inverse il m’a encouragée à le faire. »
Depuis 2017, elle a déjà sorti quatre romans, le dernier en date, « La mort est parfois préférable » a pour cadre la police judiciaire de Lille, où officie son héroïne, Yan. « Pour l’écrire, j’ai passé trois jours à la police judiciaire de Lille, je me suis remise à flot de la procédure judiciaire et j’ai observé la vie quotidienne des officiers de police judiciaire. »
Une brève incartade dans la région car son prochain livre, prévu pour avril 2026, aura, de nouveau, pour cadre les États-Unis : « Après la Louisianne dans mes premiers romans, ce sera cette fois le Maine, sur les terres de Stephen King. J’y suis allée en vacances, ça m’a inspirée. » Le pitch ? « ça se passera dans une cabine isolée au fond des bois, au bord d’un étang, confie-t-elle. Ce sera un thriller un peu horrifique autour des terreurs enfantines. »
Malgré une vie familiale et professionnelle intense, Sacha Erbel fourmille d’idées. Un sixième roman est d’ailleurs déjà dans sa tête et, cette fois, elle n’aura pas à chercher bien loin l’inspiration : « Ce sera un thriller dans l’atmosphère de mon service, ça se passera au service de protection des hautes personnalités, indique-t-elle. J’ai trouvé le bon angle de narration sans aller sur des choses que je n’ai pas le droit de raconter. »