La tournée « I Gotta feeling » passera par le Zénith de Lille le 25 février 2026. Planète Lille est allé à la rencontre de quelques artistes phares des années 2000, réunis dans cette grande aventure. On ouvre le bal avec Assia, propulsée sur le devant de la scène avec « Elle est à toi » en 2000.
Un tube qui a bien failli ne jamais voir le jour tant la jeune femme n’était initialement pas convaincue. « Quand Calbo du groupe Ärsenik est venu me la proposer, il avait écrit le refrain, une ébauche de texte et cette mélodie que je trouvais un peu basique, un peu enfantine, confie-t-elle. J’ai d’abord accepté de la retravailler et d’aller voir ce que ça donnait en studio. Il y avait mon manager, mon frère, des amis et en sortant de la cabine je leur dis à tous « On est d’accord qu’on laisse tomber » et là, à l’unisson, ils m’ont tous regardée et ils m’ont dit « mais ça ne va pas », ils avaient été émus par cette chanson. Mon frère a fait l‘arrangement, ce n’était toujours pas mon kiff mais on l’a fait écouter au patron de la maison de disque, Emmanuel de Buretel, qui a lui aussi ressenti l’émotion de la chanson. Il y avait visiblement quelque chose qui m’échappait puisque ça plaisait à tout le monde. Le titre est d’ailleurs passé ensuite sur toutes les radios. Heureusement que je me suis laissée faire. »
Son premier album « Chercheuse d’or » connut un franc succès mais la suite fut un peu plus difficile avec une comédie musicale de Luc Plamondon, Cindy, et un deuxième album qui n’ont pas eu le succès public escompté.
La passion de la musique ne l’a toutefois jamais abandonnée : « Je n’ai plus rien sorti depuis 2005, j’ai fait quelques reprises, des duos et on a monté un groupe avec mon frère et des amis, on faisait des soirées privées, explique-t-elle. Quand tu commences un peu à galérer, dans ton entourage on te rappelle que tu as un diplôme en droit, que tu pourrais faire autre chose mais une passion ne s’enlève pas comme ça, je n’ai jamais arrêté, je n’ai jamais lâché. »
Les expériences de ces dernières années dans différentes tournées comme « Back to basics », « Born in 90 » et donc « I gotta feeling » ont conforté son envie de poursuivre à faire des choses dans l’univers musical : « J’ai toujours continué à composer et à écrire mais je n’avais plus envie d’aller au combat. Là, en voyant le bonheur que l’on fait vivre aux gens qui veulent réentendre nos chansons, ça donne envie, c’est une vibration de l’époque. Il y a toujours un stress mais beaucoup plus positif, poursuit-elle. Ça m’a donné envie de sortir de nouvelles chansons, de m’exposer de nouveau musicalement. »
Un nouveau départ qu’elle souhaite appréhender totalement différemment : « Par le passé, le trac était destructeur. Si je n’obtenais pas les applaudissements que je voulais sur scène, ça pouvait vraiment me toucher, me faire de la peine, confesse-t-elle. Là, j’ai pris de la maturité, je vois les choses positivement, sans attente, le cœur léger. »
Assia apprécie surtout l’ambiance de troupe qui règne sur la tournée « I gotta feeling » : « On se soutient les uns les autres. Il n’y a plus les ego comme avant, indique-t-elle. Il y avait de gens avec qui j’étais en compétition, qui te jetait des peaux de banane et ce n’était pas un bon moteur, ça corrompt la qualité de ce que l’on peut faire. Là, on vit les choses vraiment différemment, sans se prendre la tête. »
Après avoir repris avec plaisir lors de la précédente tournée, des titres d’Anastasia, Estelle ou encore Jennifer Lopez, Assia n’a pas hésité à proposer des titres qu’elle estime incontournables mais qu’on ne dévoilera pas dans cet article pour réserver des surprises au public.
« I gotta feeling », le mercredi 25 février (20 h) au Zénith de Lille.