En attendant le passage, du 23 a 26 avril 2026, au Zénith de Lille, de la comédie musicale qui a fait un carton sur Paris, les fans de l’œuvre de Victor Hugo, Les misérables , ont une dernière opportunité de voir la version proposée par l’Orchestre régional du Pévèle Mélantois ce samedi 1er (20 h) et dimanche 2 novembre (15 h) au Kiosk à Marquette-lez-Lille.
Directeur artistique et musical de l’orchestre qui existe depuis plus de trente ans, Hubert Gressier avait envie à la fois de travailler sur ce monument de la littérature mais aussi de trouver un sujet qui fasse sens avec le fonctionnement de l’orchestre. Celui-ci composé exclusivement d’amateurs collabore, en effet, avec des associations qui produisent le spectacle et qui, en contrepartie, récupèrent l’ensemble des bénéfices. Ce qui a déjà permis de récolter approximativement 70 000 € de dons.
Des spectacles devenus de plus en plus importants au fil des années avec en plus de l’orchestre, des chanteurs, des comédiens et même pour cette aventure des Misérables des danseurs. « Au départ, nous étions un orchestre d’harmonie classique, on a longtemps fait des concerts mais très vite j’ai eu le souhait d’évoluer en créant des spectacles, des comédies musicales confie Hubert Gressier. On a fait appel aux compétences des uns et des autres pour l’éclairage, le son, les costumes, les décors. Nous sommes des bénévoles mais on essaie de travailler de façon la plus professionnelle possible. Quand on joue au Casino Barrière à Lille, à l’Étoile à Mouvaux ou au théâtre à Béthune, ce sont quand même des scènes prestigieuses, on ne peut pas se contenter de tirer un drap entre deux poteaux pour faire le rideau. »
Après Billy Elliot (2015), Fame (2018) et Memphis (2022), Les Misérables, c’est la faute à Voltaire ! est donc le quatrième gros projet porté par l’orchestre depuis dix ans, le plus important avec une troupe de 80 personnes dont l’engagement est crucial. « Chez nous, il n’y a pas de contrat, c’est un engagement moral, insiste Hubert Gressier. C’est chronophage car on répète le dimanche matin et le mardi soir en plus des jours de spectacle. On prie donc à chaque fois pour qu’il n’y ait pas un désistement de dernière minute car on ne peut pas doubler tous les rôles ».
Si l’ORPM, dans le cadre du respect de la propriété intellectuelle, n’a pas touché au texte, ni aux mélodies de la comédie musicale parisienne, il a revanche complètement revu la mise en scène les décors, les accessoires, les costumes et la musique. « On a écrit une musique cadrée pour nous, un autre orchestre ne la jouerait pas de la même façon, précise-t-il. On a aussi pris le parti de ne pas mettre des moments musicaux en mode récitatif, qui sont très difficiles à chanter. On a plus de moments théâtre qu’il a fallu réécrire pour garder le sens et le rythme du spectacle mais c’est la seule entorese que l’on ait fait. »
Très heureux de cette aventure qui aurait dû initialement s’arrêter cet été, Hubert Gressier a bien sûr déjà en tête son futur projet qu’il garde pour l’heure secret, tout en assurant qu’il ne s’agira pas d’une création originale. « On sort de quelques années bien denses, on va faire une petite pause avant de se remettre en route mais ça ira vite car il faut continuer à alimenter l’orchestre pour qu’il ne disparaisse pas, conclut-il. Créer notre propre spectacle ? Il faudrait écrire la musique, je sais le faire mais je n’aime pas ça. Après si un jour quelqu’un veut écrire quelque chose et qu’on sent qu’il y a matière à faire quelque chose de bien, on ne ferme pas la porte mais, pour l’heure, ce n’est pas dans les cartons. »
« Les Misérables, c’est la faute à Voltaire ! » par l’Orchetre régional du Pévèle Mélantois, ce samedi 1er novembre (20 h) et dimanche 2 novembre (15 h) au Kiosk à Marquette-lez-Lille. Prix 25 €. Billetterie en ligne https://www.orpm-les-miserables.fr/agenda