Le chanteur vient d’annoncer la sortie de son nouvel album, « La fuite en avant », pour le 7 novembre. Les places pour sa tournée qui passera par le Zénith de Lille, pour trois dates exceptionnelles du 16 au 18 février 2026, se vendent comme des petits pains. Cette semaine, c’est pourtant une autre facette artistique d’Orelsan que l’on va découvrir puisqu’on le retrouvera dès ce mercredi 29 octobre dans la peau d’un acteur pour son premier grand rôle au cinéma dans le film Yoroï, qu’il a co-écrit avec son complice de quinze ans, David Tomaszewski.
« On avait commencé à écrire une histoire d’armure en 2012 et David m’a contacté en 2021, j’étais en train de finir l’album Civilisation et il m’a présenté son pitch, mon départ au Japon avec ma femme et la découverte de cette armure qui attire les yokai et j’ai trouvé que ça pouvait être un bon emballage pour mettre des choses que e raconte dans mes chansons », précise-t-il.
Pur ceux qui ne comprendraient pas de quoi il s’agit, les yokai sont des monstres légendaires au Japon. Dans le film, ils correspondent aux démons, aux mauvaises pensées qui parasitent parfois l’esprit d’Orelsan. Dans le cas précis, l’action se déroule juste après la fin d’une tournée éreintante pour l’artiste. « L’idée du film, ce n’était pas de donner mes petits états d’âme, c’était plus de traiter de nombreux thèmes dont la célébrité fait partie, précise Orelsan. ça peut représenter ce que beaucoup de gens vivent quand ils ont une promotion, quand ils changent de classe sociale, sauf qu’on y met un amplificateur maximum avec la notoriété. »
Déjà réalisateur du film « Comment c’est loin », en 2015, Orelsan à continuer à lire des bouquins, à se perfectionner, ce qui lui a permis de progresser pour attaquer ce nouveau chantier. « On m’a souvent proposé de jouer dans des films et là, je me suis dit que ce serait bien de faire notre propre projet », poursuit-il. « Aurélien (son vrai prénom) écrit les textes de ses chansons donc ce n’était pas envisageable que les dialogues soient écrits par quelqu’un d’autre, enchaîne David Tomaszewski. C’était bien qu’il puisse trouver ses punchlines. Pendant qu’on travaillait, on s’envoyait des messages et j’avais ma tablette trempée tellement je pleurais de rire. »
Dans Yoroï, usé après une longue tournée, Aurélien part donc se reposer dans une maison traditionnelle de la campagne japonaise et découvre au fond d’un puits des morceaux d’une armure qui vont subitement tous lui coller à la peau et engendrer l’arrivée d’étranges créatures, les yokai. Le film bascule alors dans le conte fantastique, où le héros doit combattre ses démons avec des scènes d’actions et des effets spéciaux spectaculaires. « Il y avait des cascadeurs pour certaines scènes mais j’ai du apprendre à tomber, j’ai pris des cours de MMA et avec ma partenaire (Clara Choï) on s’entraînait beaucoup, on faisait un moment jusqu’à six heures de sport par jour, c’est même monté une fois jusqu’à dix heures. Il y a notamment une scène de combat dans la rizière où nous ne sommes pas doublés. »
Presque comme une évidence dans une œuvre d’Orelsan, le film commence et s’achève par une chanson.
Yoroï, un film de David Tomaszewski et Orelsan . Avec Orelsan, Clara Choi et Kazuya Tanabe.