
Un week-end au Main Square Festival, c’est toujours l’occasion de venir voir quelques-uns de ses artistes préférés mais c’est aussi une opportunité de faire de belles découvertes musicales. Jusqu’à ce que l’on consulte la programmation de cette édition 2025, on vous avoue qu’on ne connaissait pas la Britannique Alessi Rose. A en juger par le nombre de fans qui connaissaient par cœur les paroles de ses principaux titres, nous étions passés à côté de quelque chose. On a donc voulu creuser un peu le sujet. Entretien avec une jeune femme à laquelle plusieurs spécialistes prédisent un grand avenir…
Alessi, était-ce votre premier concert en France ?
« Non, j’étais récemment à Paris, aux Étoiles, pour la dernière date de mon « For your validation Tour. Je devais venir une première fois mais j’étais malade et on a donc dû reprogrammer la date du concert. Ça a créé une forme d’impatience et le public était du coup incroyablement enthousiaste. C’était magnifique. »
Aviez-vous déjà entendu parler du Main Square Festival ?
« Pas vraiment mais quand on m’a annoncé que j’y venais et la liste des autres artistes qui seraient présents, j’étais très honorée d’être parmi eux. Et je dois dire que j’adore cet endroit, c’est vraiment cool. »
Est-ce un sentiment différent de se retrouver dans un Festival ou dans un simple concert ?
« Totalement. Faire un concert en étant la seule tête d’affiche c’est toujours une sensation indescriptible car tout le public est là pour toi et chante chaque mot de tes chansons mais j’adore aussi les festivals. C’est spécial de voir des gens qui ne te connaissent pas forcément, qui assistent au concert et qui repartent en étant fan de notre musique. C’est vraiment un défi de conquérir un nouveau public et j’aime aussi beaucoup jouer en plein jour sur une grande scène, je m’y sens à l’aise. »
Comment avez-vous vécu cette transition entre le moment où vous étiez dans votre chambre à poster vos chansons sur les réseaux sociaux et des concerts sur des grandes scènes devant énormément de public ?
« Quand j’étais enfant, j’avais un trac terrible mais aujourd’hui, je me sens plus forte grâce au regard des gens, je suis très motivée d’être devant un public, c’est excitant, j’ai l’impression d’être faite pour la foule. »
Pouvez-vous nous parler de votre dernier EP, « Voyeur », des thèmes que vous souhaitiez y aborder ?
« Oui, il sort dans quelques semaines. C’est mon troisième EP, j’ai acquis une certaine confiance au fil de la création des deux premiers et j’ai l’impression d’arriver au moment où j’ai pleinement embrassé l’idée d’être une artiste et plus simplement une jeune fille qui écrit des chansons dans sa chambre. Le titre « Voyeur », évoque le fait d’être observé, la façon dont j’accepte que les gens me regardent. Je sais que certains m’aiment, d’autres me détestent mais je vais continuer à diffuser ma musique et voir comment les gens la perçoivent. Je suis fier de mes chansons, je n’avais pas travaillé en studio avant mes 19 ans mais je suis désormais capable de dire ce dont j’ai envie à un producteur. »
Pouvez-vous expliquer votre processus créatif, avez-vous besoin de peu ou beaucoup de temps pour écrire et composer ?
« C’est assez partagé. Je me souviens avoir écrit « Take it or leave it » chez moi, au piano, pendant les vacances de Noël et puis je suis allé présenter la chanson à mon équipe à Los Angeles en janvier et on l’a terminée en une heure mais pour d’autres chansons comme « That Could Be Me », pendant un an et demi, elle ne me semblait jamais vraiment parfaite. Il y a eu un long processus de retouches pour la finaliser. Quand on me demande comment tu écris tes chansons, je réponds : « J’ai vraiment l’impression que tout arrive en même temps, sans vraiment être là quand ça arrive. » Et je me réveille et je me dis : « Putain, il y a une chanson là. » En général, j’écris tout mais depuis que j’ai déménagé à Londres et que j’ai commencé à monter une équipe autour de moi, j’ai commencé à écrire avec quelques personnes qui comprennent mon fonctionnement. Je suis très exigeante, j’ai besoin d’avoir toujours l’impression que c’est moi qui ait écrit car j’ai une façon très particulière de dire les choses. »
On parle de vous comme étant la nouvelle Taylor Swift. Est-elle une source d’inspiration et quels sont les artistes avec lesquels vous avez grandi ?
« Je ne pense pas qu’il puisse y avoir une nouvelle Taylor Swift, elle est unique mais je l’adore, mon père aussi, elle fait donc sans aucun doute partie de mes inspirations. J’ai grandi avec Kate Bush et sa voix incroyable. Je suis également une grande fan de Madonna, tellement créative et toujours capable de créer de la bonne pop, de se réinventer constamment. J’adore aussi Lorde dont le dernier album vient de sortir. J’adore les femmes un peu excentriques. »
Et du côté des artistes francophones ?
« J’aime beaucoup Angèle et Vanessa Paradis. »
Vous avez fait la première partie de Dua Lipa à Wembley, quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?
« J’étais étrangement calme, tout le monde se demandait pourquoi je ne paniquais pas mais en fait j’étais tellement honorée de vivre cette expérience, tellement excitée de faire ça, ça me semblait tellement enrichissant de jouer dans ce stade immense en attendant un jour d’être, à mon tour, la tête d’affiche d’un concert aussi grandiose. »