Le grand public l’a découvert il y a dix ans dans l’émission Rising Star, où il avait interprété Grace Kelly de Mika. Depuis, Whities, de son vrai nom Xavier Da Conceicao a enchaîné les expériences, que ce soit dans Nouvelle Star ou en effectuant les premières parties de Jenifer.
Son deuxième album « La réalité n’existe pas », dans les bacs depuis un peu plus de deux semaines, était, lui, en gestation depuis quelques années. « Il était déjà en préparation à l’époque des concerts avec Jenifer, confirme-t-il. J’espérais le sortir peu après et la Covid est arrivée. Du coup, on a décidé de partir plutôt sur un deuxième EP. L’idée, c’était de faire un peu face A et face B pour montrer l’univers global du projet. Le premier EP, « My name is Whities » c’était le côté très acidulé, très pop. Dans le second, « I’m Whities », il y avait quelque chose de plus écorché, plus brut au niveau musical. Cet album est le prolongement des deux EP mais j’avais besoin de prendre le temps pour qu’il me ressemble de A à Z car entre les premiers titres et aujourd’hui je ne suis plus la même personne, j’ai évolué aussi bien musicalement qu’humainement. »
Preuve de cette longue préparation, ce nouvel opus contient 21 titres, un clin d’œil aussi à son premier album intitulé « 2.1 ». « C’est énorme pour un album, habituellement il y en a 10 à 12 mais là j’avais vraiment besoin que ça retrace toutes ces années, la personne que j’étais et celle que je suis devenue ».
Le titre, « La réalité n’existe pas » lui a été inspiré par un tag découvert sur un panneau. « J’ai trouvé ça intéressant, j’ai fait beaucoup de recherches et je me suis aperçu que c’était en phase avec ma vision du monde, assure-t-il. La réalité est très subjective. Chacun a sa propre réalité, sa propre vision du monde. Il y a des chansons ou des films qui fonctionnent sans que l’on sache vraiment pourquoi, il n’y a pas de recette, pas de méthode. Ce qui me permet d’être libre dans mes choix artistiques, mes choix de vie aussi. »
Le fil rouge reste néanmoins l’amour, « qu’il soit amical, fusionnel, paradoxal. Il y a aussi le désamour, poursuit-il. Dans cet album on parle vraiment d’amour mais on passe aussi d’un univers à l’autre, de la pop à la variété française, en passant par la funk et le rock. »
Whities décrit les histoires qu’il a vécues, ses expériences : « J’avais besoin de retranscrire ce que je ressentais en moi », précise-t-il. Dans « Folie belle », il évoque son côté décalé, dans « Black summer », il parle de la perte d’un proche, « Trois minutes » revient sur sa connexion lors d’une audition avec Cœur de Pirate. « Je m’attache, pas toi » est son titre préféré. « C’est la première fois que je parle vraiment de moi, avant je ne le faisais pas forcément, par pudeur ».
S’il écrit et compose presque toutes ses chansons, Whities s’offre tout de même quelques collaborations avec deux auteurs ayant écrit pour de nombreuses stars François Welgryn (Johnny Hallyday, Céline Dion…) et Jérôme Attal (Vanessa Paradis, Florent Pagny, Jenifer…). « Je leur ai envoyé certains de mes textes et ils y ont ajouté quelques petites choses à leur sauce », indique le Lillois.
La scène devrait arriver l’été prochain : « C’est déjà bien avancé, il y a une cinquantaine de dates qui sont calées mais on fera toutes les annonces en même temps quand tout sera validé, annonce-t-il. Ce sera a priori entre juin et fin août. Une tournée d’été, c’est bien pour un artiste comme moi, en développement » . Whities n’exclut toutefois pas quelques autres dates isolées, un peu plus tôt dans l’année.
« La réalité n’existe pas », album de Whities . 21 titres