Habitué à faire rire les Français, Claudia Tagbo s’est vue proposer le rôle d’une jeune femme (Anne-Lise), dont la vie est compliquée et qui se trouve amenée, suite au décès de son père, à reprendre l’entreprise de pompes funèbres familiale pour éviter qu’elle ne croule. Un rôle original dans R.I.P. Aimons nous vivants !, dont les premiers épisodes sont programmés ce mardi 16 juillet (21 h 10) sur TF1. Explications de l’intéressée…
Claudia, quand on reçoit un scénario pour interpréter une gérante de pompe funèbre, quelle est la première réaction ?
« Déjà quand on vous invite à rejoindre un projet, il faut toujours se dire que c’est super. Après, je connaissais déjà le travail du réalisateur et des scénaristes donc j’étais très contente qu’on me propose ce rôle. C’est un sujet assez atypique. On peut penser au premier abord à la série Six feet under mais ce n’est pas le même esprit. C’est très bienveillant. »
Parfois les acteurs s’immergent dans un milieu pour s’imprégner du rôle. Comment avez-vous procédé pour l’occasion, avez-vous rencontré des gens qui travaillent dans les pompes funèbres ?
« Oui, j’ai, d’une part, provoqué les rencontres en allant dans des agences et d’autre part, lorsque l’on m’a proposé ce projet, j’ai fait par hasard la connaissance au cours d’une soirée de deux ou trois personnes qui faisaient justement ce travail. Je leur ai dit que c’était énorme ce qu’ils faisaient, qu’ils ont vraiment leur place dans la société et j’ai posé des questions pour savoir comment ça se passe pour eux, pourquoi ils ont choisi de faire ça, s’ils ont repris l’entreprise familiale… »
Votre personnage apporte de l’humain dans un business morbide. Quel regard aviez-vous sur ces professions et sur le rapport à la gestion du deuil ?
« Je n’avais pas d’a priori mais pour l’avoir vécu au plus proche avec des amis, il est vrai qu’il ne faut pas oublier la notion du business derrière. Tout le monde ne gère pas de la même façon mais comme c’est douloureux pour les gens de prendre des décisions dans ces situations-là, il est vrai que certains en profitent parfois pour gratter le chèque mais ce n’est heureusement pas toujours comme ça. »
Au début de la série, on voit que ce n’est pas simple pour votre personnage sur le plan familial, comment définiriez-vous Anne-Lise ?
« Anne-Lise est une battante, elle aime le défi mais elle a un « loser » collé sur le front. Au décès de son père, elle se dit qu’elle va se refaire, prendre un chèque et pouvoir faire plein de choses avec sa fille mais quand on lui dit que l’entreprise de son père risque d’être bradée à un euro, elle décide de relever le défi et de la garder. Anne-Lise, c’est madame tout le monde qui essaie de se débrouiller, elle se bagarre pour sa fille, pour faire tenir ce qu’il y a autour d’elle. »
Vous avez déjà joué des personnages récurrents dans « RIS » et « Le crime lui va si bien », est-ce que vous avez l’espoir que la série et votre personnage s’inscrivent dans la durée ?
« Ce qui compte avant tout, c’est la rencontre avec le public. on est là pour être des vecteurs d émotions, de rire, de plaisir. Je ne me fige pas dans un registre, je suis assez gourmande, je vais là où on a envie de raconter des histoires. »
Les épisodes sont annoncées comme un pilote de la série, l’audience conditionnera donc la suite, est-ce un stress particulier ?
« Non, j’arrive à me détacher des audiences, c’est surtout l’artistique qui occupe mon attention. ça change vraiment de ce qu’on a déjà vu. On m’a envoyé les épisodes, ce n’est jamais facile de se voir à l’écran mais je trouve qu’il y a un aspect bienveillant qui me plaît. »
Un retour sur scène est-il envisageable prochainement ?
« Il n’y a rien de concret pour l’instant concernant un seule en scène mais j’ai une pièce de théâtre qui est prête, on a déjà le casting. On attend désormais de valider avec une production. Je travaille aussi sur un long métrage. »
R.I.P. Aimons nous vivants !, ce mardi 16 juillet (21 h 10) sur TF1. Avec Claudia Tagbo, Pascal Legitimus, Philippe Lellouche…
Photo Manuelle Toussaint/Alef one/TF1