« Quelques jours pas plus », une comédie sociale qui sonne vrai

03/04/2024 | A l'affiche, Ciné

Benjamin Biolay et Camille Cottin tiennent les rôles principaux de cette comédie sociale. Photo bac films.

Quand Arthur, un critique rock égocentrique et hédoniste (Benjamin Biolay), plonge dans le monde des réfugiés par attrait pour Mathilde, une responsable associative très engagée (Camille Cottin), et accepte d’héberger Daoud, un Afghan, c’est le choc, le réveil d’une conscience. « Mon personnage vient dans ce milieu pour les mauvaises raisons, sans aucun fond moral et politique, juste par intérêt pour une jeune femme mais cette rencontre avec un réfugié le confronte à la vraie vie et provoque chez lui de l’empathie », confie Benjamin Biolay.

Pour son premier long métrage, Julie Navarro a le mérite d’attaquer un sujet maintes fois traité par un angle inhabituel, celui du réel. « Ce n’est pas quelqu’un qui a décidé par idéologie de faire un film sur ce thème, c’est une comédie romantique qui emmène sur un sujet qui existe vraiment », poursuit le comédien-chanteur.

Benjamin Biolay a été séduit par les parcours de vie des différents personnages, à commencer par le sien qui vit une aventure salutaire : « La musique a été son amour de jeunesse mais c’est fini, il n’aime plus rien, il se fout de tout, il critique tout. Ces rencontres avec les membres de l’association et ses bénéficiaires vont le transformer, fendiller son égocentrisme. Il va aider le réfugié, recréer des liens avec sa fille et avec Camille ils vont se soutenir. Elle va faire en sorte de le remettre dans le droit chemin et, pour sa part, il va l’aider à se réapproprier sa vie qu’elle avait trop laissée de côté. »

La rencontre avec Amrullah Safi, lui-même réfugié afghan, qui incarne Daoud dans le film, alors qu’il n’est pas comédien professionnel, a aussi été un grand moment pour Benjamin Biolay. « Daoud a amené quelque chose d’hyper frais, poursuit-il. Il ne se prépare pas comme un acteur professionnel mais il a beaucoup de talent et il est émouvant. Il était très étonné de la longueur de la journée de travail alors qu’il est cuisinier. Pour la petite anecdote, il devait être ivre pour une scène et il croyait qu’il devait vraiment boire. »

« J’ai la chance de passer une partie de ma vie en Argentine, un pays avec de nombreuses inégalités sociales, et, donc, de ne pas être trop déconnecté de tout ça comme de nombreux Européens. C’est aussi l’une des vertus du film, ceux qui iront le voir bénéficieront d’une petite remise à niveau de la réalité », précise Benjamin Biolay, qui n’a pas eu le droit de lire l’ouvrage dont est inspiré ce film avant le tournage. « Dans un livre on peut vite donner vie aux personnages, les imaginer, ça peut être déstabilisant. J’avais besoin de construire le mien et on m’a donc interdit de le lire pour ne pas être influencé. »

Également à l’affiche de la série La fièvre  sur Canal+, où il incarne un président de club de football embarqué, suite au dérapage de l’un de ses joueurs, dans une polémique qui va virer à la crise identitaire, l’artiste se prépare à se mettre en retrait. « L’année à venir sera une vraie année d’écriture, d’absence d’activités publiques, annonce-t-il. Il y a des moments où il faut savoir relâcher. J’ai besoin de voir des gens que j’aime et d’écrire des chansons. Au début, je partais sur les tournages avec mes guitares mais je rentrais à chaque fois sans avoir ouvert un étui. J’ai arrêté de le faire. J’ai réussi à créer le manque sans m’ennuyer en faisant quelque chose que j’adore. Quand je retrouve la musique, j’ai l’impression d’avoir 14 ans et de monter mon premier groupe. »

« Quelques jours pas plus », un film de Julie Navarro, en salle depuis ce mercredi 3 avril avec Benjamin Biolay et Camille Cottin.

Photo bac films.

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