En près de 25 ans de carrière, Titoff a croisé énormément de beau monde et vécu des moments assez exceptionnels. Des anecdotes sur le monde du show-business, il en a forcément des dizaines qu’il réservait jusque-là à sa famille, ses amis, son cercle proche. « Régulièrement, ils me disaient que ça mériterait d’être raconté sur scène alors j’ai fini par me lancer, confie l’intéressé. Ça fait longtemps que je fais du stand-up et c’est vrai qu’on en revient toujours à des sujets du quotidien, les réseaux sociaux, la comparaison entre les années 1980 et les années 2020. C’était bien de proposer autre chose. »
Encore fallait-il se remémorer les histoires les plus savoureuses, les plus drôles, les plus croustillantes ou les plus touchantes et opérer un tri en prenant garde de ne jamais être méchant mais en restant fidèle à la vérité. « C’est presque une thérapie, tellement de bons souvenirs alors j’ai choisi un certain nombre d’anecdotes, j’en teste des différentes chaque soir et je vois ce qui marche le mieux avec le public », précisait-il à l’issue de sa représentation au Spotlight de Lille, samedi dernier.
Les coulisses des émissions, les avantages et les inconvénients de la notoriété, une rencontre pas comme les autres avec Jean-Luc Delarue, une discussion inattendue avec Robert De Niro lors d’une soirée festive dans une villa de rêve ou encore un malentendu au sujet d’une paire de skis dans un hôtel de luxe d’une station prisée de sports d’hiver, Titoff évoque à travers toutes ces anecdotes son ascension sociale. « Je ne suis pas très matérialiste, ce qui importe c’est qu’elle soit liée à une ascension artistique car le gain n’a jamais été mon but premier, mon moteur ça a toujours été de faire rire les gens dans les salles, de faire des beaux films.
Si le showbiz, ses coulisses, ses codes, constituent le fil rouge, le Marseillais a néanmoins tenu à ce que ses souvenirs ne constituent pas l’intégralité du spectacle : « Je ne voulais pas d’une succession d’anecdotes, il ne suffit pas d’enchaîner les vannes, il faut que les gens comprennent, qu’il y ait une bonne mise en place pour que ce soit efficace », poursuit-il.
Encore en rodage, Titoff assure pourtant déjà se donner à fond : « Je peux jouer dan un bar ou dans un Zénith, ce sera toujours le même enjeu pour moi, assure-t-il. Je ne suis pas tout le temps en train de me demander si le spectacle est bien ou pas, je fais en sorte d’être dans le présent, le partage avec le public, dans le ressenti du moment. »
Un partage qui est un peu le leitmotiv de toutes ses activités comme sa nouvelle émission de télévision culinaire, Titoff fait son chef, qui vient de débuter sur France 3 PACA, Hauts de France et sur la plate-forme France Télévisions mais aussi dans « Les grosses têtes » dont il reste un pensionnaire régulier ou encore dans les entreprises où il effectue des masterclass.
Des projets plein la tête (écriture et production d’un film), Titoff n’a pas fini de faire rire et d’engranger de nouvelles anecdotes qui feront peut-être l’objet d’un autre spectacle dans quelques années.
Titoff est en spectacle ce dimanche 17 mars (17 h) au Pont de singe à Arras.