Un meurtre étrange, une jeune femme (Raika Hazanavicius) qui vit recluse en pleine forêt et que beaucoup de villageois considèrent comme une sorcière, des affaires de famille… Bienvenue dans les Cévennes pour un polar, « Les bois assassins » pas vraiment comme les autres. L’enquête est menée par un duo pas toujours en phase composé du lieutenant Gaëlle Thomas (Hélène de Fougerolles) de la gendarmerie locale et du capitaine Malik Dahmani (Soufiane Guerrab), policier parisien, muté provisoirement suite à une enquête interne. Entretien avec le comédien dont la cote de popularité a explosé depuis son rôle dans la série Lupin sur Netflix aux côtés d’Omar Sy…
Soufiane, qu’est-ce qui vous a séduit dans ce scénario ?
« J’aime beaucoup rencontrer les gens avant de voir les histoires que l’on va raconter, voir vers où on se dirige et le discours de la réalisatrice Anne Fassio m’a plu. Sa façon de sortir du cadre de ce que l’on peut voir habituellement dans une enquête policière. »
Parlez nous de votre personnage, le capitaine Malik Dahmani, parachuté dans les Cévennes, où il n’est pas le bienvenu et qui doit composer avec un monde qui a des codes différents et surtout des secrets…
« C’est un personnage qui va se retrouver livré à lui-même, à un moment compliqué de sa vie, dans un environnement en adéquation avec sa solitude, en plein milieu de cette forêt qui constitue un très bon cadre. Il doit faire face à ses angoisses et ses problèmes, en ressortir pour espérer repartir plus solide que lorsqu’il est arrivé. »
Le scénario est inspiré de faits réels, est-ce que ça change quelque chose pour vous ?
« Oui, je préfère les histoires vraies, où rien n’a été inventé. On fait moins de fautes dans la naration et c’est forcément plus crédible. Des histoires comme celle de cette fille qui vit dans la forêt, il y en a beaucoup, j’ai vu des documentaires, il y a énormément de gens qui se réfugient dans la forêt, qui s’isolent du monde urbain, comme les ultra sensibles qui ne supportent plus les ondes 5 G et qui choisissent délibérément se réfugier dans des endroits naturels. »
Vous êtes campagne ou vrai citadin ?
« J’adore la nature mais en étant accompagné, je n’aime pas être tout seul, la solitude telle qu’elle est montrée dans le film. Je pense qu’on a tous sans doute besoin de se retrouver parfois avec la nature, notre véritable environnement. Je crois beaucoup aux énergies. »
Votre carrière a pris une énorme dimension ces dernières années, vous devez être bien plus sollicité, ça a changé votre approche du métier et des rôles que l’on vous propose ?
« J’ai toujours été très sélectif, je fais très attention à ce que je fais, uniquement des choses que j’ai moi-même envie de regarder, qui véhiculent au moins un minuscule message. Même si c’est du divertissement, on porte quand même une responsabilité. »
D’autres projets à venir ?
« Oui, il y a de belles choses qui arrivent. Je laisse les principaux concernés en parler les premiers mais c’est du costaud. »
« Les bois assassins », ce samedi 9 mars (21 h 10) sur France 2.
Photo Caroline Dubois / FTV / Mediawan