
Divertir les gens est depuis toujours le plaisir de Rémy Golo. Que ce soit ses camarades de classe quand il était à l’école, au sein d’une compagnie dunkerquoise, dans les ateliers théâtre du collège et du lycée ou encore en tant qu’animateur de centres aérés, de colonies ou de camping.
C’est d’ailleurs un vacancier nordiste qui l’a repéré dans un camping en Dordogne durant l’été 2021 et l’a invité à tenter sa chance dans un comédy club qu’il tenait à Marcq-en-Baroeul. Quelques années auparavant, l’un de ses professeurs de faculté, séduit par ses blagues lors d’une présentation de début d’année lui avait déjà conseillé de pousser les portes du Spotlight mais longtemps il s’est contenté d’observer.
« Je suis originaire de Dunkerque et donc quand je suis entré en fac à Lille en 2017, je ne connaissais pas trop la ville. Dès que ce professeur m’a parlé du Spotlight, j’y suis allé le soir-même, confie-t-il. J’y ai vu Manon Lepomme, Jojo Bernard, Vincent Coche, les Jumeaux. J’ai adoré mais je me suis aussi vite dit que jamais de la vie je ne pourrais me retrouver au milieu de ces gens si talentueux. »
Pendant plusieurs années, il a donc fréquenté la salle de spectacle lilloise uniquement comme spectateur. Jusqu’à ce fameux mois d’octobre 2021, où il a joué pour la première fois pendant dix minutes dans une soirée caritative à la Ferme aux oies. Dans la foulée, il est donc monté à plusieurs reprises sur cette fameuse scène qu’il avait si souvent regardée depuis la salle les années précédentes.
Après avoir enregistré les conseils de ses petits camarades, mais aussi assuré les premières parties d’artistes comme Julien Bing, Adel Fugazi ou encore Thaïs Vauquieres, il a décidé de passer à l’étape supérieure. Avec le soutien de Yanis pour la mise en scène, il a construit son premier spectacle d’une heure, intitulé « Qui ? », joué pour la première fois le 28 avril au Spotlight, où il continuera de le rôder ce lundi 18 août, avant de l’exporter en septembre, en Bretagne, dans un festival d’humour, où il avait remporté un prix l’an passé.
« J’ai tiré les enseignements des deux premières fois, j’ai eu la chance de me produire devant des salles pleines, se réjouit-il. J’aime faire de l’humour de surprise et je profite de bénéficier d’une super régie pour mettre de la musique et des effets de lumière », précise-t-il..
Très adepte de la nouvelle scène belge avec Nikoz et Ilona Dufrêne mais aussi d’Amziane, Panayotis Pascot, Laura Phelpin, Farry ou encore Kyan Khojandi, Rémy Golo avoue décortiquer désormais le travail de chaque humoriste qu’il va voir en spectacle. « J’aimerais avoir la folie d’un William Pilet ou d’un Reuben Solo », poursuit-il, bien décidé à prendre le temps de faire grandir son spectacle chez lui à Lille avant de s’imaginer un destin plus national.
Rémy Golo sera au Spotlight de Lille, le lundi 18 août (21 h).