Le familistère de Guise a même inspiré une bande dessinée

26/07/2025 | A deux pas de chez vous, Expositions, Livres

Une vue de l'intérieur du familistère de Guise.
Une vue de l'intérieur du familistère de Guise.

Pour tous ceux qui n’ont pas la possibilité ou l’envie de partir loin en vacances, les congés estivaux sont souvent une belle opportunité de dénicher quelques trésors pas si éloignés de chez soi. Il y a quelques semaines, Planète Lille a ainsi fait la découverte du Familistère de Guise, un bâtiment majestueux situé dans l’Aisne, à moins de 2 heures de voiture de Lille.

Un lieu qui vaut le coup d’œil et dont l’histoire mérite d’être connue. Construit entre 1859 et 1884 par l’industriel Jean-Baptiste Godin, il fut le fruit d’une utopie, un lieu de vie pour des dizaines de familles ouvrières qui y vivaient en communauté, bénéficiant à proximité de magasins coopératifs, d’une école, d’un théâtre… Le but étant d’offrir aux ouvriers des conditions de vie et de logement quasiment équivalentes à celles des bourgeois mais à moindre coût. Un fonctionnement qui perdura jusqu’en 1968.

Classé monument historique depuis 1991 et réhabilité, le familistère est désormais à visiter et il a même inspiré une bande dessinée « Rue de la grande truanderie » au scénariste Jean-David Morvan et au dessinateur Romain Rousseaux Perin. Un tome 2 est même en cours de réalisation.

« Je me suis intéressé à l’utopie de façon générale et j’ai découvert l’histoire de ce Godin qui avait créé le familistère de Guise, je suis allé le visiter et j’ai appris que la fin du familistère avait été causée par l’arrêt de l’usine Godin quand les poêles et les cuisinières ont commencé à ne plus se vendre, explique Jean-David Morvan. Je me suis dit que seul le crime ou le vice existerait toujours et permettrait alors que ce type de fonctionnement devienne pérenne ; ça m’a donc donné l’idée de cette bande dessinée. »

Dans « Rue de la grande truanderie », Glannes, une jeune indigente parisienne est adoptée par Godin et grandit au familistère de Guise. Consciente que les progrès techniques sonneront la fin de cette utopie, au moment où elle est renvoyée sur Paris au milieu des mendiants, voleurs ou autres prostituées, elle reprend les pratiques de Godin mais à partir des « activités » de ces rebuts de la société qui seront, elles, éternelles. Une initiative qui lorsqu’elle sera découverte au familistère de Guise ne sera pas jugée très morale ; le fils de Godin se donnant alors l’objectif d’y mettre un terme.

Dans la tête de Jean-Baptiste Morvan dès sa visite à Guise dans les années 1990, la bande dessinée n’a finalement vu le jour que très récemment. Il fallu une rencontre, il y a 7 ans avec le dessinateur Romain Rousseaux Peron, pour franchir le pas. « Je suis content car je m’étais déjà dit par le passé et je me dis encore aujourd’hui que c’est un lieu tellement en avance sur son temps, un endroit hyper inspirant qui montre hélas que notre société n’est toujours pas au niveau du familistère, confie l’auteur. Quand je découvre quelque chose, j’aime le partager avec mes lecteurs et je trouve que le familistère et son histoire devraient être connus partout. Je crois que lorsqu’on y passe, on se souvient de ce lieu toute sa vie. »

Familistère de Guise, cité familisère à Guise. Visite possible 7 jours 7 d’avril à septembre (10 h à 19 h). Visites libres 8 à 11 €, visites guidées 11 à 14 €. Gratuit pour les moins de 9 ans.

 

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