
Il y a 80 ans, le 2 septembre 1945, le Japon signait les actes de capitulation mettant officiellement fin à la seconde guerre mondiale, quelques semaines après le bombardement atomique d’Hiroshima, un événement qui a nourri la trame du dernier roman du Villeneuvois Benoît Lorsin, intitulé « Hibakushas », terme utilisé pour évoquer les survivants de cette tragédie.
L’ouvrage mêle faits historiques, suspense et amour. Le lecteur est immergé dans une véritable chasse à l’homme sur les traces d’Harald Hemmings, l’un des physiciens ayant contribué à la création de la bombe atomique, qui a réussi à s’enfuir de ce centre de recherches secret pourtant ultra-sécurisé.
L’intrigue nous fait voyager du Nouveau-Mexique au Japon en passant par la Chine et la Suède au contact d’une galerie de personnages truculents, que ce soit des agents infiltrés, des amours de jeunesse ou des hommes de main de triades chinoises .
« Je connaissais l’histoire du projet Manhattan et de ces scientifiques enfermés dans le désert à Los Alamos et j’ai décidé d’échafauder une histoire autour de l’évasion de l’un d’entre eux, confie Benoît Lorsin. J’aime bien écrire sur de vrais événements et d’y insérer des personnages de fiction en décrivant des lieux que je connais, où je suis déjà allé, comme c’est le cas ici avec le Japon, la Suède et la Chine. Shangai m’a toujours fasciné, rien que son nom me fait rêver, c’est une ville qui a eu mille vies. Alors bien sûr, je n’ai pas connu le Shangai des années 1940 dont je parle dans mon livre mais je me suis quand même appuyé sur mes souvenirs. »
Afin d’être le plus précis possible, l’auteur a aussi réalisé un gros travail de documentation : « Je maîtrisais moins les concepts de physique donc j’ai lu plusieurs livres, dont « Making the anatomic bomb », mais aussi des ouvrages sur les mafias chinoises et japonaises », confie-t-il. Sur le plan littéraire, le livre d’Elizabeth Gilbert « L’empreinte de toute chose », fut aussi une vraie source d’inspiration.
Benoît Lorsin signe ainsi un deuxième roman captivant, après « Hawaïan Blues », dans lequel transpirait déjà un peu sa passion de longue date pour la culture asiatique et notamment pour le Japon.
« Hibakushas » de Benoît Lorsin, éditions complicités, 250 pages. Prix : 22 €.