Être heureux et rendre les gens heureux, c’est ce qui fait avancer l’humoriste D’jal, programmé ce vendredi 21 novembre au Zénith de Lille. « J’essaie d’être un peu la carte vitale des gens, de leur faire du bien », sourit-il. Un simple prolongement, en quelque sorte, de ce qu’il faisait déjà dans une autre vie, où il œuvrait comme aide médico-psychologique dans un centre pour personnes en situation de handicap.
Dans son troisième spectacle « En pleine conscience », D’jal a ainsi totalement voulu changer de ton : « Quand j’ai commencé à écrire, je le faisais sous le coup de la colère, j’étais imprégné de la négativité des réseaux sociaux, confie-t-il. Aujourd’hui, j’ai conscience d’avoir la chance de faire un métier que j’aime, d’être en bonne santé, d’avoir mes proches autour de moi et de vivre en France, un pays avec ses qualités et ses défauts et je me suis di qu’il fallait donc aborder les choses de façon bien plus positives. Ce qui est dingue, c’est que ça m’a demandé plus d’efforts. »
Pour y parvenir, l’humoriste avoir trouvé une astuce : « J’ai fait en sorte de parler à l’enfant qui est en moi car c’est celui qui est toujours émerveillé, qui a l’œil qui pétille, alors que l’adulte est plus souvent blasé, poursuit-il. J’ai cherché des trucs enfantins, c’est pour ça que quand je fais un truc sur Macron, je l’appelle Titeuf, un enfant gâté, pas content quand on touche à ses jouets. C’est la première fois que je fais des vannes sur la politique mais avec tout ce qui s’est passé dernièrement avec les différents Premiers ministres, ce Airbnb de l’Élysée, où tout le monde rentre et sort. C’est un super terreau pour les humoristes mais malheureusement pas pour le peuple français. »
Un spectacle que D’jal a choisi d’écrire seul : « C’est une mécanique d’auto-défense, j’ai toujours eu le syndrome de imposteur, je n’étais pas le meilleur à l’école mais le rire m’a sauvé et m’a permis de me faire des amis. J’écris donc seul et je me dis que ce n’est pas grave si on voit mes lacunes, car c’est moi, ça me ressemble. »
Les fans seront, eux, ravis de retrouver des personnages qu’ils aiment et notament le Portugais : « Je m’étais dit que je ne le mettrai pas dans ce spectacle mais bon c’est un peu comme dire à Dany Boon de ne pas faire le ch’ti. Et puis un jour, je l’ai fait en improvisation et c’était parti, je venais de remettre les doigts dans le pot de Nutella. Comme le public, j’aime ce personnage. »
« En pleine conscience », un spectacle de D’jal, ce vendredi 21 (20 h) au Zénith de Lille.