Plus de quatre ans après avoir joué pour la première fois son premier spectacle, « Un bobo pas comme les autres », au Spotlight de Lille, l’humoriste Louis Bonhoure y sera de retour ce lundi 27 novembre (21 h). Entre ces deux passages, le Villeneuvois a déménagé plusieurs fois et fait quelques belles rencontres…
Vous avez quitté le Nord depuis quelques années mais visiblement pas votre passion pour la scène ?
« Non, en effet, je suis parti pour des raisons personnelles pendant trois ans en Bretagne, où j’ai monté des « Comedy clubs » comme je l’avais déjà fait dans le Nord. Puis, je me suis installé à Grenoble depuis plus d’un an et j’ai continué à travailler, à faire des scènes ouvertes, pour améliorer mon spectacle. »
Jusqu’à cette rencontre inattendue avec Gad Elmaleh au mois de février…
« J’ai reçu un appel me demandant ce que je faisais trois jours plus tard. J’ai répondu que j’étais disponible et on m’a alors proposé de faire la première partie de Gad Elmaleh à Grenoble. Je n’y ai pas cru, j’ai pensé à une blague mais c’était bien vrai. Gad Elmaleh souhaitait avoir un artiste local pour faire sa première partie et grâce au bouche à oreille c’est mon nom qui a été donné. »
Comment s’est passé cette expérience ?
« Très bien. On a pu discuter avant et après le spectacle. Il m’a regardé et il m’a dit ensuite qu’il avait apprécié ce que j’avais fait. Il a pris le temps de me donner quelques conseils sur mon style du jeu, sur l’importance d’être vraiment percutant. J’avais l’habitude de jouer devant une centaine de personnes, hormis une fois devant un peu plus de mille personnes en première partie du Comte de Bouderbala à Lille, et là, je me suis retrouvé devant 3 000 spectateurs. Ça fait bizarre mais le public a été chouette, j’ai vraiment été bien accueilli. »
Et l’aventure ne s’est pas arrêtée là…
« J’ai en effet été rappelé pour deux dates à Annecy. Et si Gad revient dans l’Isère, on pourrait être amené à refaire des choses ensemble. »
Cette rencontre a boosté votre carrière ?
« ça m’a ouvert quelques portes, ça m’a donné des contacts, de la visibilité mais surtout de la motivation. Quand tu as une équipe comme celle de Gad qui aime ce que tu fais, ça donne confiance mais après c’est le travail qui fera la différence. J’ai monté une société de production avec mon frère et ma belle sœur et je vais obtenir, enfin, le statut d’intermittent. J’arrive désormais à vivre de ma passion. C’est une récompense après des années de galère. »
Lundi, vous serez de retour à la maison, à Lille, au Spotlight avec votre spectacle « Caméléon ». A quoi faut-il s’attendre ?
« C’est l’évolution de mon premier spectacle que je n’avais pas tant joué que ça. Je raconte ma vie, le fait que je me suis toujours adapté en me retrouvant dans plein de situations avec plein de style de personnes et je prône le vivre ensemble. C’est chouette de jouer là-bas, je vais en profiter pour passer plusieurs jours sur Lille pour voir les copains et la famille. »
Louis Bonhoure au Spotlight de Lille, le lundi 27 novembre à 21 h.