Du cœur, du cul, de beaux organes : PMQ, le sext’tet qui vous promet bien du plaisir

15/11/2023 | Actualités, Concerts, Musique

PMQ, un groupe surprenant, original, parfaitement mis en scène par Charlotte Gaccio.©Arach-Pictures-Najim-Chaoui

« On va arrêter d’en parler et on va le faire ». Après avoir entendu des années son père, Joël Legagneur lui parler de son rêve de créer un jour un groupe de mecs qui chanteraient des chansons paillardes a capela, Louis Legagneur a décidé de passer à l’action. C’était en 2013, il y a maintenant dix ans. « On a choisi des gens avec qui on avait envie de travailler, on a effectué les premières répétitions en janvier et deux ans plus tard on faisait notre premier concert. »

Se lancer était une chose, convaincre les acteurs du monde artistique d’accompagner la démarche en était une autre. Heureusement, Pierre Marescaux a accepté d’endosser une double casquette en étant à la fois membre du groupe et producteur. « C’était un peu un quitte ou double, admet-il aujourd’hui. Il y avait un côté singulier et original qui était intéressant mais aussi la difficulté de parler de cul, d’amour cru, sans effrayer. Le plus compliqué était de convaincre les programmateurs, souvent inquiets des réactions de la mairie, des administrés ou même des habitués de la salle, de passer à l’acte. Certains aiment ce que l’on fait mais ont dit que ça ne passerait pas chez eux. En revanche, 100 % de ceux qui ont osé ne l’ont pas regretté. »

Petit à petit, PMQ (Parité Mon Q), initialement composé de sept hommes (Geoffrey Bailleul, Brice Baillon, Louis Legagneur, Joël Legagneur, Pierre Maresaux et Benjamin Riez et Olivier Andrys, qui n’est plus aujourd’hui dans l’aventure) a pourtant su se faire une place et séduire, lors des auditions, une majeure partie du jury de « La France a un incroyable talent » et se faire une place au Festival d’Avignon.

Un groupe sans véritable concurrence dans ce registre d’hommes évoquant tous les plaisirs et tous les désirs, en polyphonie, a capela, en s’appuyant à la fois sur des chansons paillardes, grivoises mais aussi sur quelques chansons plus contemporaines qui parlent plus ou moins ouvertement de sexe.

Le point fort ? Un énorme travail d’arrangement et de créations avec cette idée lumineuse de reprendre mots pour mots des chansons paillardes en les chantant sur des musiques actuelles ou sur quelques grands tubes.

Le public adore et même s’il se montre souvent timide au début, il se laisse volontiers prendre au jeu et devient complice, se laissant séduire par ce côté Madeleine de Proust avec des chansons comme « Un dimanche matin » ou « Le curé de Camaret » que tout le monde (si, si, tout le monde, on en est convaincus) a chanté au moins une fois dans sa vie.

Pour ne pas toujours rester en vase clos entre mecs, le groupe a décidé de faire appel à un regard féminin pour la mise en scène. Ce fut la comédienne Charlotte Gaccio, « qui n’est pas la petite fille de son grand-père (le professeur Choron, co-fondateur d’Hara-Kiri et Charlie Hebdo) pour rien », qui s’y colla.

Après avoir joué au moins 150 fois le premier spectacle, PMQ a donc conçu un nouveau spectacle en 2020, qui sera proposé ce vendredi 17 novembre au public du théâtre de Béthune. Dans une ambiance cabaret, le sex’tet délivre, avec classe et élégance, un répertoire grivois dépoussiéré de son côté mysogine, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Du cœur, du cul, de beaux organes vocaux, PMQ tient toujours sa promesse de vous procurer du plaisir. Et à en croire, ses membres, le répertoire est loin d’être épuisé.

PMQ sera au théâtre de Béthune ce vendredi 17 novembre (20 h) et devrait être dans un festival à Saint-Saulve le 5 avril.

Photo Arach Pictures – Najim Chaoui

Le studio 8 livre une satire féroce de l’Amérique de Trump

C’est un rendez-vous désormais très attendu. Chaque nouvelle création des différentes promotions des élèves de l’école du...

DNA : Catherine Benguigui imagine bien Mona en majorette

Le grand public a découvert Catherine Benguigui à la fin des années 1990 dans la série H, où elle incarnait une infirmière...

« Les oiseaux de pluie », un film pour mieux vivre le deuil

En cette période de Toussaint, où l’on célèbre la mémoire de nos défunts, Ariel Neo est repartie en tournée avec son film «...

Jean-Baptiste Guégan poursuit son émancipation sans rien renier

Qu’il semble désormais loin le temps où Jean-Baptiste Guégan écumait les bars et les petites salles de Bretagne en...

Jouer « Un atelier pour deux », une évidence pour Véronique Jannot 

Sabine (Véronique Jannot) et Bertrand (Jean-Luc Moreau) ne forment pas un couple dans la vie, il n’y a pas d’intimité...

Laurent Lafitte irrésistible pour séduire « La femme la plus riche du monde »

Intéressé comme la plupart des Français par l’affaire Bettencourt, Thierry Klifa a tout de suite eu une vision bien précise...

L’orchestre régional du Pévèle Mélantois ferme, ce week-end, la page des Misérables

En attendant le passage, du 23 a 26 avril 2026, au Zénith de Lille, de la comédie musicale qui a fait un carton sur Paris,...

Avec Yoroï, Orelsan joue aussi les premiers rôles au cinéma

Le chanteur vient d’annoncer la sortie de son nouvel album, « La fuite en avant », pour le 7 novembre. Les places pour sa...

Pour la famille Rose, la faim justifie les moyens

Depuis la semaine passée, Canal+ vous donne rendez-vous avec la famille Rose. Diane (Shirine Boutella) et Bernard (Arthur...

Double Dièse, un dispositif pour accompagner les jeunes talents de la métropole lilloise

Depuis plusieurs années, l’association roubaisienne Autour des rythmes actuels (ARA) accompagne de jeunes artistes dans le...
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x