A la fin des années 1990, un jeune humoriste roubaisien, Maxime Van Laer, s’était fait connaître du grand public dans l’émission Graines de star, grâce notamment à son sketch « le videur », où il parodiait un videur de boîte de nuit. Durant cette même décennie, la jeunesse française se passionnait néanmoins surtout pour les aventures d’une jeune femme, Hélène Rolles, et de ses camarades dans la série phare d’AB Productions Hélène et les garçons.
A cette époque, personne n’aurait pu deviner qu’un quart de siècle plus tard, Maxime et Hélène se retrouveraient à jouer ensemble sur Les mystères de l’amour, la troisième série dérivée des aventures d’Hélène et les garçons avec une grande partie du casting initial. Et, pourtant, Maxime y incarne actuellement le docteur Mathieu Higgins, de retour d’un tour du monde. « C’est une comédienne de la série qui a pensé à moi pour un personnage, j’ai fait le casting et j’ai été retenu, explique-t-il. C’est un truc de fou, jamais je n’aurais imaginé me retrouver dans cette série qui a une longévité incroyable, qui est toujours très regardée avec de belles audiences pour TMC. Mon personnage est un médecin qui a fait le tour du monde mais qui se retrouve en fauteuil roulant après avoir sauté sur une mine au Cambodge. Il va mettre Hélène en avant en l’installant à la tête de l’association Australien Doctors », poursuit-il.
Initialement, le docteur Higgins était censé ne faire que quelques épisodes mais il pourrait s’installer plus longtemps que prévu : « Visiblement, il plaît au public, sourit Maxime. Et comme Jean-Luc Azoulay est très à l’écoute des retours des téléspectateurs sur les réseaux sociaux, je vais peut-être avoir un peu plus de temps que prévu. »
De quoi bien occuper l’agenda déjà bien rempli du comédien nordiste qui joue toujours son One man show « Poivre et sel » au cabaret Don Camilo, et qui joue au théâtre Edgar dans la pièce « Qui va à la chasse perd sa place », une nouvelle adaptation de Monsieur chasse de Feydeau, dont la saison parisienne se termine fin mai et qui entamera une tournée partout en France (on ne connaît pas encore les dates dans le Nord) dès cet été.
« Luq Hamet, le directeur du théâtre qui a réalisé cette adaptation m’avait vu sur scène, il m’avait déjà sollicité pour une autre pièce mais ça n’avait pas pu se faire et ensuite il m’a proposé ce rôle de Duchotel, explique-t-il. Mon personnage fait croire à sa femme (jouée par Emmanuelle Boidron) qu’il va à la chasse alors qu’il va rejoindre sa maîtresse dans un lieu où tout le monde va finir par se retrouver… Je n’avais jamais vu cette pièce avant mais je trouvais ça intéressant de faire un Feydeau. Luq a vraiment réussi une belle adaptation avec beaucoup de modernité, tout en gardant les références de l’époque. »
Après diverses expériences théâtrales dont Portrait craché avec Véronique Genest, Le siècle sera féminin ou ne sera pas – « avec une belle brochette de Vincent Moscato à Philippe Lellouche en passant par Doc Gyneco, on ne s’ennuyait pas » ou encore Le clan des divorcées, Maxime Van Laer continue donc sa route sur les planches. Et après quatre années de travail, il espère bien lancer sa propre pièce, dont il a écrit le texte et dont il va assurer la mise en scène à la rentrée : « On a commencé le casting mais je ne préfère pas trop en dire pour l’instant car dans ce métier tant que rien n’est signé, ce n’est pas fait et tant que ce n’est pas joué, ce n’est pas fait. » Affaire à suivre…